https://ga.spou.net
https://ga.spou.net
 << note précédente : "Le pacte" "On va tous mourir (et autres saynètes désopilantes)" : note suivante >> 

05 décembre 2008

"Petits mensonges entre amis"

Théâtre 2/4

J'y connais rien aux meilleures techniques de dissimulation de la vérité mais hier soir je suis allé au Théâtre Tallia à Paris pour voir la pièce "Petits mensonges entre amis" de Fabrice Tosoni. La pièce commence avec un jeune homme, Paul, qui arrive parmi nous dans la salle pour nous dire que nous sommes un super public, que l'ambiance est furieuse, etc... et qui se ravise peu après en nous disant qu'il en fait peut-être un peu trop et il évoque alors avec nous les bienfaits du fait d'arranger la vérité pour, par exemple, ne pas blesser ses amis car "on ne va pas se dire toute la vérité quand même... pas entre amis!". Il nous présente alors ses deux copains, ses deux colocataires : il y a Jean-Luc, surnommé JL, un espèce de nounours bien pervers et Marc, le beau gosse de service, lequel vient de rencontrer une fille, Léa, et l'a invité elle et deux de ses copines à passer la soirée chez eux. Pour une obscure raison, Paul fait promettre à Marc pour une fois de ne pas coucher avec la fille qu'il a rencontré dès le premier soir mais lui et JL auront par contre quartier libre. Nous retrouvons ensuite les 3 filles en question : il y a donc Léa, la bimbo de service, Muriel, la fille en apparence réservée qui cache en fait son jeu et enfin Sabine, l'hystérique qui s'est faite plaquer par son mari pour... sa mère et qui a donc une méfiance extrême vis-à-vis des hommes et qui ne voit du coup absolument pas d'un bon oeil la proposition de soirée qu'a reçu Léa, laquelle tombe un peu amoureuse de n'importe qui. Elle se laissera finalement convaincre et viendra à la fameuse soirée histoire de surveiller ses amies.

Comme on peut s'en rendre compte avec ce cours résumé que je viens de torcher, la pièce ne volait vraiment pas haut! L'histoire se résume à des thèmes aussi profonds que : "est-ce que les protagonistes vont coucher ensemble dès le premier soir?", "les beaux-gosses et les bimbos sont victimes de notre jalousie", "il faut arranger la vérité pour ne pas froisser ses amis", ... Bref, n'importe qui aurait pu écrire cette pièce en gros! Enfin, disons n'importe qui dans cet esprit de pré-trentenaire branchouille qui sort en boîte pour tirer de la conne quoi. Les personnages étaient typiquement le genre de personnes insipides qu'on rencontre dans la vraie vie et dont je me sens aussi proche qu'avec des passionnés de tunning (d'ailleurs c'est certainement les mêmes). Pourtant je mentirais (pour rester dans le thème apparent de la pièce) si je disais que j'ai détesté et que j'ai passé un mauvais moment avec cette pièce. J'avoue même que je n'ai pas trop vu le temps passer, on pose son cerveau au vestiaire et on rigole à certaines situations complètement surjouées. Mais d'un autre côté, payer 12 euros pour ça... c'est un peu comme aller voir "Bienvenue chez les Ch'tis" au cinéma, on ne passe pas un moment désagréable mais on se dit qu'on aurait largement pu garder son argent pour autre chose et on en sort un peu honteux. Mais en fait, il y a un personnage qui rattrape un peu le degré zéro et en dessous de la ceinture de cette comédie, c'est celui de Sabine, la fille qui est sensé être la moins jolie et la moins séduisante et que j'ai trouvé au contraire beaucoup plus attirante et touchante que tous les autres personnages réunis. Certes c'était un personnage très caricatural également mais le côté hystérique, car blessé dans son amour-propre, le rendait amplement plus intéressant que ses comparses et la composition de la comédienne était vraiment amusante.

J'y connais toujours rien mais heureusement que pour une fois le théâtre n'était qu'à 20 minutes à pied de chez moi, je me demande en tout cas ce qu'ont pensé de la pièce les quelques vieux papys et mamies qui étaient présents dans la salle!


Laisser un commentaire :

    nom : 
    Site perso :(facultatif)
    e-mail :(facultatif)
    Commentaire :
    Mesure anti-spam : quelle était la couleur du cheval blanc d'Henri IV?