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Les notes de septembre 2008

28 septembre 2008

"Lorenzaccio"

Théâtre 2/4

J'y connais rien aux immenses chanteurs français de ces deux derniers siècles mais je suis allé voir jeudi soir la pièce "Lorenzaccio" d'Alfred de Musset qui se jouait au Théâtre Le Trianon à Paris avec Francis Lalanne dans le rôle titre. Oui, oui, je pourrai dorénavant me "vanter" d'avoir vu notre Francis national sur scène! Enfin je vous rassure, ce n'est pas la présence de Francis Lalanne qui m'a motivé (hum, ça fait genre fan caché qui assume pas...) et même si c'est son nom qui était évidemment mis en avant, s'il n'était pas entouré sur l'affiche d'une quinzaine d'autres comédiens je n'aurais certainement pas fait le déplacement. En juin dernier, j'avais déjà vu une pièce de théâtre d'Alfred de Musset avec "Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée", une pièce assez légère, mais avec ce "Lorenzaccio" on passe vraiment à quelque chose de plus costaud et grandiloquent! Notons rien que la durée de la pièce : quasiment 3h30, entracte de 20 minutes compris! Et encore, j'ai lu qu'il y a 5 actes, 36 scènes et dans les 400 personnages normalement! Je doute donc que nous ayons eu le droit à une version intégrale ce soir-là mais j'y connais rien.

J'ai eu du mal à comprendre vraiment l'intrigue de l'histoire mais disons pour résumer grossièrement que nous sommes au milieu du XVIe siècle en Italie, dans la ville de Florence qui est en pleine période de décadence et de débauches en tout genre avec l'ignoble Duc Alexandre de Médicis, un gros porc dépravé qui en a le pouvoir. Pourtant, s'il y a quelqu'un qu'on déteste plus que le Duc à Florence, c'est bien son cousin Lorenzo, que l'on surnomme Lorenzaccio qui est un "diminutif" dédaigneux, lequel vit également une parfaite vie de débauche et qui est en plus bien lâche, s'évanouissant par exemple à la vue d'une épée. Pourtant, ce jeune homme était a une époque raffiné et avec de nobles idéaux. En fait, on apprendra plus tard que ce n'est pas par plaisir qu'il a adopté une telle vie décadente mais pour en quelque sorte infiltrer l'entourage d'Alexandre de Médicis, gagner la confiance de ce dernier et l'assassiner pour libérer Florence de son joug.

Bon c'est vraiment résumé à la truelle et il y a de multiples histoires qui se passent dans cette pièce, liées ou non au personnage principal et d'ailleurs, Lorenzo n'apparaît qu'après pas mal de scènes. En tout cas, on peut dire que l'on a le droit à une véritable pièce classique avec magnifiques costumes à la pelle et même quelques combats d'épée. Les éléments de décors étaient assez simples (des espèces de blocs empilés de façon différente avec divers revêtements) mais utilisés avec ingéniosité ce qui fait que l'on était transporté dans beaucoup de lieux différents au cours de la pièce. Ce qui était étonnant en tout cas, c'était les nombreuses scènes "osées" présentes dans cette pièce comme les non négligeables scènes de nudité (c'est sûrement la première fois que je vois autant de seins nus en une soirée) et des rapports plus ou moins ambigus entre les personnages masculins comme ce baiser échangé entre Alexandre et Lorenzo. Les fans de Francis Lalanne qui sont venus juste pour lui et qui aiment l'univers eau-de-rose de ses chansons ont dû être assez décontenancés! La scène qui a le plus marqué les esprits et celle où Alexandre est dans son lit complètement nu avec sa maîtresse torse poil au dessus de lui, quand Alexandre se tourne dans le lit et se lève dans le plus simple appareil pour se rhabiller, autant dire que dans la salle nous avons eu un mélange de gros rires gras et de cris de dégoût, l'acteur jouant Alexandre étant disons plutôt bien portant. Il faut dire aussi qu'il y avait un certain nombre d'adolescents dans la salle donc forcément, les réactions ne pouvaient qu'être vives.

Maintenant venons-en donc au sujet Francis Lalanne, je suis sûr que vous n'attendez que ça depuis tout à l'heure (ouais, je te vouvoie)... je ne veux pas faire le gars qui critique de façon bête et méchante juste parce que c'est Francis Lalanne mais c'est clair que c'était vraiment l'acteur le moins bon du lot. Son phrasé était bizarre, complètement syncopé... bon à la limite ça faisait un peu mec constamment bourré, ça allait sûrement avec le personnage, mais ça ne sonnait vraiment pas naturel. Et puis sa voix était faible par rapport aux autres comédiens, il y a une scène où il discute longuement avec un comédien visiblement confirmé et la différence était indéniable. On sent vraiment que les producteurs de la pièce ont voulu capitaliser sur son nom pour attirer des spectateurs mais par exemple, je devais être au 2e balcon et je me suis retrouvé dans l'orchestre... qui était rempli qu'au tiers, autant dire que ça me la foutait un peu mal pour les autres comédiens qui étaient plus que corrects voire même bons avec certaines "gueules" marquantes comme cet acteur, Dominique Hulin, de plus de 2m (souvenez vous, c'est le guerrier anglais qui se fait décapiter par Godefroy de Montmirail dans "Les Visiteurs"!). Pendant les salutations à la fin c'est encore une fois Francis Lalanne qui est mis en avant comme la star de la pièce alors que ce n'est objectivement vraiment pas mérité. En plus, il n'apparaît pas tant que cela sur scène par rapport à toute la durée de la pièce.

J'y connais toujours rien mais il serait quand-même dommage de se braquer sur le simple fait que c'est une pièce avec Francis Lalanne car à part ce détail, c'est une vraie pièce de théâtre avec de vrais acteurs et une vraie mise en scène. Bon, je n'ai par contre pas été emballé des masses par l'histoire et à vous de voir si vous supporterez 3h30 de théâtre d'un coup!


25 septembre 2008

"Fin de partie"

Théâtre 2/4

J'y connais rien au théâtre de l'absurde mais, mardi soir, je suis allé au Théâtre de l'Atelier à Paris pour voir la pièce "Fin de partie" de Samuel Beckett avec, entre autres, Charles Berling et Dominique Pinon, ce dernier étant connu plus particulièrement pour être un des acteurs fétiches de Jean-Pierre Jeunet. D'ailleurs, on peut dire que visuellement cette "Fin de partie" était assez proche de l'univers des films de Caro et Jeunet. Par contre, ne me demandez pas de faire un résumé de la pièce vu qu'il n'y avait pas vraiment d'histoire à proprement parler et la pièce repose essentiellement sur une ambiance et un univers particuliers, autant dire d'emblée qu'on accroche ou on n'accroche pas!

Tout commence avec le "rideau" du Théâtre de l'Atelier (un système de plaques qui coulissent verticalement) qui se lève lentement sous un bruit de ferrailles comme l'ouverture du rideau en fer d'un magasin ou d'une porte de prison, au choix. Là s'offre à nous le décor qui est une pièce sombre et exiguë avec de grands murs en biais et une fenêtre en hauteur de chaque côté. On apprendra plus tard que l'une de ces fenêtres donne visiblement sur la mer et l'autre sur la terre ferme. Il y a 3 meubles dans la pièce recouverts d'un drap et un personnage est debout au milieu de cette pièce, la tête et les épaules baissées et c'est d'ailleurs dans cette position bizarre qu'il se déplace (avec difficulté, comme s'il était resté debout toute sa vie). Dans une sorte de rituel pathétique, il va retirer les rideaux des fenêtres à l'aide d'une échelle qu'il va chercher dans une pièce à côté - on apprendra que c'est une cuisine - puis il enlève les draps recouvrant les "meubles" qui sont en fait deux poubelles et une chaise roulante sur laquelle est assis un personnage avec le visage recouvert d'un linge un peu comme "Elephantman". Rien que cette première scène dure une dizaine de minutes, sans aucun dialogue, le ton est donné! Mais les personnages commencent tout de même à parler au bout d'un moment et on imagine que ce sont les rescapés d'une sorte de fin du monde. L'homme dans la chaise roulante (joué par Dominique Pinon) est semble-t-il le propriétaire des lieux. En plus d'être handicapé moteur, il est également aveugle. L'homme du début (joué par Charles Berling), du nom de Clov, est en quelque sorte son fils adoptif et dans les poubelles se trouvent... ses parents, victimes d'un accident de tandem et qui n'ont donc apparemment plus de jambes. Oui oui, c'est n'importe quoi! L'homme en chaise roulante semble tyranniser depuis des années le pauvre Clov, ce dernier lui annonçant toutes les 5 minutes qu'il va partir d'ici mais qui semble ne pas réussir à se décider, comme s'il était emprisonné mentalement. Le père de l'homme en chaise roulante sort quelque fois la tête de sa poubelle pour réclamer à manger ou pour toquer au couvercle de l'autre poubelle pour discuter du bon temps avec sa femme.

Bref, je vais peut-être m'arrêter là dans la description vu que la pièce n'est que successions de dialogues qui n'ont quasiment ni queue ni tête et de scènes complètement absurdes. Comme je le disais au début, c'est le genre de pièces où l'on rentre dans l'univers proposé ou non. J'avoue que j'y suis personnellement rentré mais en partie car j'aime bien le non-sens, et il y avait des moments absurdes vraiment drôles, mais il y avait aussi pas mal de passages à vide, les silences étant une spécialité de Samuel Beckett apparemment. De plus, il faut dire que la pièce dure 2 heures donc il faut être assez courageux! Cependant, j'ai trouvé l'univers assez intéressant : sale mais poétique en même temps comme dans le film "Delicatessen".

Voila quoi, j'y connais toujours rien mais donc, pour résumer, si vous n'êtes pas fan des univers absurdes, passez votre chemin!


19 septembre 2008

"Equus"

Théâtre 3/4

J'y connais rien à l'équitation mais hier soir je suis allé voir la pièce "Equus" de Peter Shaffer au Théâtre Marigny (dans la grande salle où j'avais vu "La tectonique des sentiments" en avril dernier). Cette pièce a eu un écho dans les medias internationaux il n'y a pas très longtemps car elle a été jouée à Londres avec Daniel Radcliffe, le comédien qui joue "Harry Potter" au cinéma, dans un des rôles principaux et comme il y a deux scènes de complète nudité pour le rôle en question dans cette pièce, cela avait fait un peu scandale. "Equus" raconte l'histoire d'un psychiatre, Martin Dysart, qui se voit confier le cas d'un jeune patient de 17 ans, Alan Strang, qui, dans un accès de folie inexpliqué, a crevé les yeux de 6 chevaux au manège où il travaillait. Tout d'abord enfermé dans un mutisme et ne s'exprimant que par le biais de jingles de pubs télévisés, le jeune homme va peu à peu se confier au Docteur Dysart tout en jouant avec lui à un jeu tordu de la vérité qui poussera le psychiatre dans ses derniers retranchements.

On peut dire que la pièce était vraiment très sombre (avec quelques moments d'humour noir) mais j'ai beaucoup aimé! Cela se déroulait un peu à la façon d'une enquête policière et psychologique avec "interrogatoires", petits secrets dévoilés au fur et à mesure, flash backs et réflexions intéressantes sur la religion et le concept de "normalité". La mise en scène était plutôt bien foutue et ingénieuse : tous les acteurs présents dans la pièce (une bonne douzaine) étaient pratiquement constamment sur scène, tapis dans l'ombre quand ce n'était pas à eux de jouer et, tout comme la pièce "Good canary" que j'avais vu en début d'année, des meubles et d'autres éléments de décor arrivaient sur scène automatiquement par un système de rails invisibles. Il y avait également un cercle au milieu de la scène qui pouvait pivoter (avec des barrières arrondies qui descendaient du plafond quand il fallait représenter le manège de chevaux), la scène s'avançait également vers le public en se finissait en pointe, il y avait une sorte d'entrée au fond de la scène, etc... Bref, un décor de cirque en quelque sorte. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le rôle principal de la pièce est celui du Docteur Dysart, un homme très compétent dans son travail mais rempli de doutes et finissant par envier la folie de son patient qui est quelque part bien plus libre que lui. Par contre il y avait pas mal de rôles qui ne servaient pas à grand chose ou disons pour lesquels on ne voit apparaître les personnages en question que 5 minutes dans toute la pièce. Pour ce qui est des fameuses scènes de nudités, elles mettent assez mal à l'aise mais ne sont pas gratuites pour autant.

En somme, j'y connais toujours rien mais je n'ai personnellement pas trop vu passer les presque 2h15 de la pièce, à vous de voir maintenant si vous aimez les ambiances un peu glauques teintées de surnaturel.


"Master class"

Théâtre 3/4

J'y connais rien à Maria Callas mais, mardi soir, je suis allé voir la pièce "Master class" de Terrence McNally, avec Marie Laforêt dans le rôle principal, qui se jouait au Théâtre de Paris où j'étais déjà venu voir la pièce "La maison du lac" il y a quelques temps. Apparemment, il y avait beaucoup moins de monde que prévu ce soir-là puisque j'étais censé être encore au 36ème balcon et j'ai été placé en bas dans l'orchestre comme quasiment toutes les autres personnes qui devaient être également aux étages. Bon, personnellement ça m'arrangeait bien, j'avais ma place tranquille tout seul à part que je me suis retrouvé pas loin d'un mec chelou qui faisait du bruit en sortant de son sac des sandwichs emballés dans de l'aluminium alors que le spectacle était largement commencé. Original, ça change des mecs qui font du bruit avec leur pop-corn dans les salles de cinéma et de toute façon, il a vite reçu une bonne grosse vague de protestations qui lui ont coupé l'appétit.

Bref, pendant que les ouvreuses plaçaient les gens, le rideau de la scène était apparemment levé depuis longtemps et laissait apparaître un décor quasiment nu avec un piano dans un coin, une table et un tabouret dans l'autre. Il y avait encore une échelle posée contre le mur qu'un technicien est venu enlever pendant qu'un homme s'asseyait discrètement derrière le piano puis, sans prévenir, déboule Marie Laforêt alors que toutes les lumières étaient encore allumées et que des gens se faisaient encore placer. En fait, on comprend vite qu'elle joue déjà son rôle de Maria Callas et que nous, spectateurs, sommes des étudiants qui assistons à un des cours magistraux - un master class - de la diva. C'était une entrée en scène vraiment originale et on avait vraiment l'impression au début d'assister à un cours, on rentre très vite dans le jeu! J'ai même cru que Marie Laforêt allait faire monter des gens sur scène car elle s'adressait au public assez explicitement. Puis la pièce prend vraiment forme quand déboule les autres comédiens. Cette pièce est basée sur les souvenirs de son auteur, Terrence McNally, qui avait assisté en 1972 à un des derniers master class de la Callas. Il nous montre une Maria Callas vieillissante à l'humour corrosif surtout vis-à-vis de ses "rivales" dans le métier, à l'égo assez surdimensionné mais en même temps envahie d'une fervente passion pour la musique et qui, malgré un caractère difficile et antipathique au premier abord, pousse ses élèves à donner le meilleur d'eux même.

Personnellement, malgré qu'elle dure 2h30 avec une entracte de 20 minutes (qui faisait en fait quelque part partie de la pièce puisque c'était une pause dans le cours) et que j'y connais absolument rien à l'opéra et à la vie de Maria Callas, j'ai vraiment beaucoup apprécié cette pièce! Il faut dire que Marie Laforêt est absolument éblouissante dans son rôle qu'elle joue à la perfection : de façon très fluide et "véridique". Elle ne faisait pas que jouer le rôle d'une diva sur la fin qui donne un cours magistral avec une certaine dose d'humour mais elle laissait également aller son personnage à des monologues assez poignants sur sa vie avec même des fois un double rôle puisqu'elle reproduisait des dialogues de la Callas avec son amant Aristote Onassis ou avec son mari Giovanni Battista Meneghini. Les comédiens, qui jouent le rôle des élèves qui viennent successivement sur la scène, étaient de vrais chanteurs d'opéra et ils nous ont chanté des airs de la Somnambule de Bellini, de l'acte I de Lady Macbeth de Verdi, de la Tosca de Puccini, ... J'ai vraiment regretté de ne pas m'être documenté sur la vie de Maria Callas avant de venir car cette vie semble assez passionnante et il me manquait un sérieux bagage culturel pour tout apprécier de la pièce à sa juste valeur. Je ne suis pas non plus fan d'opéra mais la façon d'aborder les airs en expliquant leur histoire les rendait beaucoup plus digestes et ils m'ont même touché (normalement je suis ému qu'à l'écoute d'un hymne de ManOwaR ou à un concert de Therion, alors bon...). Comme il l'est dit en substance dans la pièce : il ne suffit pas d'avoir une voix pour chanter lyrique, il faut connaître l'histoire du morceau joué et les indications du compositeur sur le bout des doigts. Mais donc, ce n'était pas uniquement une pièce sur l'amour de la musique mais aussi sur la vie tumultueuse de la chanteuse avec des moments de vie très durs qui étaient restitués de façon assez forte par Marie Laforêt.

Bref, j'y connais toujours rien mais la salle a réservé une standing ovation méritée à Marie Laforêt et je ne peux que conseiller cette pièce aux amateurs d'opéra mais également (voire surtout) à ceux qui n'ont jamais trop compris l'intérêt pour ce genre musical.


12 septembre 2008

"Bains de minuit"

Théâtre 3/4

J'y connais rien aux traditions mais hier soir je suis allé voir "Bains de minuit" de J.W Sloane avec Linda Hardy, la Miss France 1992 (décidément, entre Laetitia Casta et Linda Hardy, je pense que cette semaine il y avait un thème dans mon choix de pièces mais je ne vois pas lequel!). La pièce se jouait au Théâtre des Mathurins à Paris où j'avais vu "Ne nous quitte pas" au mois d'avril dernier mais cette fois, j'étais tranquille tout seul au balcon, plutôt cool! "Bains de minuit" raconte l'histoire de Félix (joué par Daniel Colas qui met également en scène cette pièce), un sexagénaire qui vient passer une semaine dans sa maison sur l'Île de Ré avec sa nouvelle (très) jeune fiancée Marie-Cécile (interprétée par Linda Hardy). Enfin, ce n'est pas vraiment SA maison puisque c'est le seul bien qu'il a encore en commun avec son ex-femme Alexandra, une véritable emmerdeuse comme il le dit lui-même et dont il est fraîchement divorcé. Il est convenu que chacun jouisse de la maison à son tour pendant les vacances et Félix rassure Marie-Cécile, un peu inquiète de tomber sur l'ex-femme de Félix, en lui disant qu'il sait qu'Alexandra passe un séjour chez ses parents au même moment. Et c'est le drame! Pendant que Félix s'absente dehors et que Marie-Cécile se prépare dans la salle de bain à l'étage pour une baignade dans la mer, la fameuse Alexandra déboule avec son nouveau fiancé, Bertrand, un gentil vieux pépère à l'esprit pas très vif. Apparemment, elle croit que Félix est lui-même en séjour chez ses parents et ne sait pas que ce dernier est arrivé et pense que c'est juste la gardienne qui vient s'occuper de la maison quand elle est vide qui a oublié de fermer la porte à clef. En plus d'être effectivement une emmerdeuse, Alexandra est très dirigiste et envoie Bertrand chercher à pied de l'essence à une station service située à 3km de là car ils sont tombés en panne sèche à 800m de la maison. Elle va ensuite s'enfermer dans la cuisine pour se préparer quelque chose juste avant que Félix ne revienne et que Marie-Cécile, qui n'a pas entendu Alexandra et Bertrand, redescende nue sous son peignoir. Félix ne peut retenir ses ardeurs en voyant Marie-Cécile ainsi et décide de faire un petit câlin avec elle à la sauvage sur le sol du salon. Alexandra sort à ce moment de la cuisine et regarde tranquillement la scène puis coupe les ébats de nos tourtereaux en posant une question à Félix le plus simplement du monde. Évidemment, la déconvenue est assez forte pour le couple, d'autant plus qu'Alexandra n'a pas l'intention de partir d'ici alors qu'elle est apparemment en tord. Bref, la cohabitation de tout ce beau monde va s'annoncer épique!

Même si la pièce est assez longue (quasiment 2 heures) et qu'on ne peut pas dire qu'on rit non stop, je dois avouer que je n'ai pas vu le temps passer et que j'ai trouvé l'histoire très divertissante. Le rythme n'était pas spécialement soutenu mais tant mieux, ce n'était pas le genre de gros vaudeville qui peut devenir vite fatiguant avec tout le monde qui crie tout le long. En plus, les comédiens ne sont pas mauvais, jouant de façon assez naturelle comme le personnage joué par Daniel Colas qui balbutie mais dans le bon sens du terme, c'est-à-dire qu'il ne récite pas mécaniquement un texte. J'ai particulièrement apprécié Eva Darlan, parfaite en emmerdeuse de première classe mais aussi Yvan Darco, très bon en gentil pépère un peu à l'ouest. Quant à Linda Hardy, c'était la moins douée du lot mais elle jouait quand-même relativement bien son rôle de gérontophile un peu fofolle. Le décor était aussi très réussi avec notamment de la pluie qui tombait derrière une porte coulissante menant à une terrasse.

Bref, j'y connais toujours rien mais voila donc une pièce très sympathique sans pour autant être la comédie de l'année.


Les notes de septembre 2008 sont réparties sur 2 pages :
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