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Les notes de février 2008

29 février 2008

"Bérénice"

Théâtre 3/4

J'y connais rien à Jean Racine, enfin disons qu'on a dû étudier quelques unes de ses pièces à l'école (et encore, je me demande si l'Éducation Nationale ne lui préférait pas Pierre Corneille) mais si c'est le cas, j'avoue que je ne m'en rappelle d'aucune. Il faut dire que mes maigres contacts avec le théâtre classique tragique n'ont pas vraiment marqué mon existence. Par contre, pendant ce temps, qu'est-ce que j'en ai programmé des calculettes! Nan, moi ce que j'aime bien, c'est la grande famille du cinéma donc du coup quand j'ai vu qu'il y avait "Bérénice" avec Lambert Wilson (également metteur en scène de la pièce) et Carole Bouquet qui se jouait à Paris, je me suis dit que ça serait une bonne occasion de combler un peu mes lacunes. Je sais c'est con mais moi j'aime bien voir des acteurs de cinéma à la réputation parfois internationale jouer au théâtre. On les voit en vrai déjà et ça, tout lecteur de Voici et de Gala vous dira que c'est une raison imparable, et en plus j'ai l'impression que leur talent d'acteur est bien plus mis à l'épreuve au théâtre que dans un film. Enfin bon, en même temps j'y connais rien.

Tout ça se passait au Théâtre des Bouffes du Nord au boulevard de la Chapelle et j'ai trouvé ce théâtre vraiment étonnant! En effet, déjà on a l'impression que c'est un théâtre en travaux : on dirait que tous les murs ont été mis à nu, au balcon où j'étais l'aspect était rude, les sièges complètement sommaires, ...  A ce que j'ai compris, ce théâtre a été à l'abandon pendant plus de 20 ans et en 1974 les repreneurs ont décidé de le restaurer juste le minimum et de laisser encore apparentes les marques du temps. Autre chose étonnante dans ce théâtre, c'est qu'il n'y a pas de scène! Enfin ce que je veux dire c'est qu'il n'y a aucune séparation entre la première rangée de sièges et l'espace où se déroule la pièce, pas de scène surélevée, pas de rideaux. En même temps, peut-être que d'habitude il y en a une et que c'était configuré comme ça spécialement pour la pièce. De même, je pensais qu'ils avaient utilisés les décors "naturels" du théâtre comme les piliers, les espèces de gravures sur le sol, ... mais d'après les photos du théâtre que j'ai regardé sur internet, ces éléments ne sont pas d'origine. Du coup je tire un grand coup de chapeau au créateur du décor qui a su complètement fondre celui-ci dans l'architecture du théâtre tout en lui donnant un aspect antique, bluffant! A noter que le théâtre était tellement plein qu'il y a des gens qui étaient assis tout devant sur des coussins, genre y a une pièce qui se jouait dans leur salon quoi!

Venons-en à la pièce justement. Alors là, au début j'ai dû sérieusement m'accrocher! C'est sûr que ça change de "Amour et chipolatas" ou de "Le clan des divorcées"! Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu de pièce en alexandrins et du coup il fallait bien se concentrer pour comprendre les dialogues. J'avais vraiment peur au bout d'une demi heure de la pièce de ne pas tenir le coup, peut-être que c'était l'expérience théâtrale de trop pour moi, mais au final je n'ai pas trop vu l'heure suivante passer et j'ai à peu près compris l'histoire. Enfin je dis ça mais ça se trouve j'ai rien compris du tout! Je me lance : y a ce mec, le prince Antiochus, qui est amoureux en secret de la reine Bérénice (interprétée par Carole Bouquet) depuis 5 ans. Sauf que y a un hic, Bérénice elle est très amoureuse de Titus (interprété par Lambert Wilson), empereur romain, qui est très amoureux d'elle en retour même s'il ne lui a plus trop parlé depuis un certain temps parce qu'il faisait le deuil de son père mais bon voila, le deuil ça va bien un moment. Bref, Titus et Bérénice ont comme projet de se marier donc normalement ça plane carrément pour eux! Ouais, 'fin sauf qu'on est dans une pièce de Racine alors forcément va y avoir une embrouille! Là j'ai pas trop compris mais apparemment à Rome y a une loi qui dit qu'un empereur ne doit pas se marier à une reine étrangère, c'est super mal vu par le peuple, et il le savait ça cette andouille de Titus!  Alors maintenant il nous la joue le mec meurtri résigné à larguer sa promise au profit de sa propre gloire sauf que, comme tous les hommes, il est super lâche et du coup il est incapable d'annoncer lui-même la nouvelle à Bérénice. Et devinez ce qu'il trouve de mieux à faire? Il demande à son ami Antiochus (vous savez, l'amoureux secret de Bérénice mais que Titus, il le sait pas encore ça), d'annoncer la nouvelle à sa place! Faut savoir qu'Antiochus, juste avant, avait révélé son amour à la reine Bérénice qui ne l'a pas trop bien pris, du coup il s'apprêtait à fuir Rome parce que comme on dit, loin des yeux, loin du coeur (mais par expérience, je sais que ça marche pas trop cette technique). Ben forcément, quand il explique à Bérénice que Titus l'abandonne, celle-ci croit que c'est un mensonge pour briser son couple et répudie Antiochus qui est complètement dégoûté parce qu'au fond de lui, il avait l'espoir à terme de se la faire. Bref, est-ce que Titus va aller à l'encontre des lois et se marier à Bérénice? Ou alors est-ce que finalement Antiochus va se réconcilier et repartir avec la belle? C'est tout le suspens de la pièce! Enfin... on sait que de toute façon ça va se finir mal pour tout le monde donc y a pas trop de suspens en fait. Notons que chez Racine (et sûrement chez les autres dramaturges mais j'y connais rien) il y a un mot fatal pour bien exprimer son désarroi, c'est "hélas", à prononcer : "hélaaaaaaaaaas!!!". 

Bon, maintenant je ne sais plus trop quoi dire de constructif sur la pièce à part que j'ai trouvé que dans l'ensemble, les acteurs étaient plutôt bien choisis. Je trouve Carole Bouquet vraiment classe et encore belle pour son âge, par contre j'ai eu du mal avec Lambert Wilson mais pas à cause de son jeu... mais à cause de sa voix, j'ai découvert que j'aimais pas trop sa voix. C'est con, ça tient à peu de chose l'opinion sur un acteur des fois. J'ai bien aimé le comédien qui jouait Paulin, le conseiller de Titus ou un truc du genre. Normalement c'est Georges Wilson, le père de Lambert Wilson, qui joue le rôle mais ce soir là, c'était Michel Baumann et avec son costume de vieux sage romain, ses cheveux blancs et sa barbe blanche, j'ai trouvé qu'il avait une bonne tête de Zeus (bon je sais, c'est un dieu grec et pas romain mais je dis c'que j'veux!). Par contre, pour aborder un autre sujet, autant dans les autres théâtres j'étais toujours bien installé même si je choisis les places les moins chères, autant là j'ai bien souffert au premier rang du balcon, les genoux écrasés contre le muret devant moi. J'imagine même pas si je faisais 20 cm de plus!

  Bref, j'y connais toujours rien... hélaaaaaaas!


28 février 2008

"Sans plus attendre"

Cinéma 3/4

J'y connais rien aux comédies dramatiques et d'ailleurs, ce n'est pas trop le genre de film qui m'attire d'habitude au cinéma mais j'avais assez envie de voir "Sans plus attendre" de Rob Reiner. Déjà parce que j'avais rien de mieux à faire ce mercredi soir, ensuite parce que les deux acteurs principaux du film sont Jack Nicholson et Morgan Freeman et même si je suis très (très) loin d'avoir vu toute leur filmographie, ce sont deux acteurs que je trouve charismatiques à souhait. Ensuite Rob Reiner est un réalisateur dont le nom m'est assez familier puisqu'il avait tourné en 1984 le cultissime "This is Spinäl Täp",  un des premiers faux documentaires sur un groupe fictif de hard-rock. J'avais bien aimé également son "Stand by me" d'après la nouvelle de Stephen King.

Cependant, un rapide coup d'oeil aux critiques ne laissait présager rien de très bon. Et à la sortie du film je me suis quand même posé des questions sur certains de ces professionnels de la critique qui allaient jusqu'à mettre zero étoile pour le film... ils venaient de sortir d'une séance de "John Rambo" ou quoi? Qu'on émette des réserves sur le traitement du film, je comprends tout à fait, mais comment peut-on être absolument insensible à l'histoire? Sans compter le jeu des acteurs qui était objectivement excellent? Enfin bon, de toute façon l'avis de nantis complètement blasés n'est pas très important et ça ne m'a pas empêché de bien apprécier ce film!

L'histoire est celle de deux septuagénaires qui se retrouvent dans la même chambre d'hôpital pour la même maladie : le cancer. Le premier, interprété par Jack Nicholson, est un multimillionnaire égocentrique à l'humour féroce et le second, interprété donc par Morgan Freeman, est un homme sage féru d'Histoire qui n'a pas eu la chance d'en faire sa profession et qui a dû se contenter toute sa vie d'un emploi de mécanicien. Ce dernier commence à rédiger une "Bucket List" (c'est le titre original du film), c'est à dire une liste de choses à faire avant de "kick the bucket", c'est-à-dire en gros de casser sa pipe, car les deux compères apprennent qu'ils ont peu de chance de passer l'année. Le personnage interprété par Jack Nicholson est enthousiaste à l'idée et grâce à sa fortune quasi-illimitée, les deux hommes vont pouvoir vivre pratiquement tout ce dont ils ont rêvé de faire mais qu'ils n'ont jamais pris le temps de réaliser. Cela donnera lieu à un road-movie au travers les Etats-Unis, l'Egypte, la France,  la Chine, etc... avec des activités telles que sauter en parachute, se faire tatouer, faire une course automobile sur circuit, contempler les pyramides mais aussi d'autres choses que l'argent n'achète pas.

Bref, on a là un film calibré pour nous faire passer du rire aux larmes, le procédé est d'ailleurs assez binaire : une scène drôle, une scène émouvante, une scène drôle, une scène émouvante, etc... Mais encore une fois, il faut être bien insensible pour ne pas verser sa larme à certains moments! Et Jack Nicholson et Morgan Freeman sont très convainquant dans leur rôle; il faut dire que Nicholson joue une énième fois le gars cynique et Freeman une énième fois le sage narrateur de l'histoire mais comme ça leur va très bien, il n'y a pas de raison de bouder son plaisir et certaines confrontations entre les deux acteurs sont jouissives! On pourra être un peu lassé par certaines discussions très américaines du genre sur Dieu et la famille et certaines scènes sont un peu inutiles à mon goût comme le passage dans le Sud de la France (et faudra dire aux scénaristes que "entrez, vous" ça ne veut rien dire en français) mais bon, même s'il est donc loin d'être parfait, j'ai trouvé ce film vraiment très beau et je suis sorti de la salle conquis.

J'y connais toujours rien mais je sais maintenant qu'un critique ciné a autant de sensibilité qu'un pot de chambre.


26 février 2008

"Le clan des divorcées"

Théâtre 3/4

J'y connais rien à la réglementation sanitaire, toujours est-il que ma piscine (rue de Pontoise represent!) est fermée toute la semaine. Du coup, il a fallu que je trouve quelques sorties supplémentaires pour compenser. Évidemment, je m'en suis occupé encore une fois au dernier moment donc me voilà le dimanche soir en train de chercher désespérément une pièce de théâtre pour le lendemain. Quand je dis désespérément j'exagère pas, j'ai failli craquer et me prendre une place pour "Le dîner de cons" avec Arthur et Dany Boon! Heureusement, j'ai évité le pire et j'ai trouvé cette pièce, "Le clan des divorcées" de Alil Vardar, à La Grande Comédie de Paris.

Comme on peut s'en douter, c'était une grosse comédie bien populaire mais personnellement je ne suis pas du tout méprisant de ce genre là et même si j'étais un peu sur mes gardes au début, j'ai vraiment passé un bon moment au final! L'histoire est très simple, une aristo, Stéphanie d'Humily de Malanpry, qui a divorcé de son mari avec qui elle a passé 5 ans en Ardèche, cherche des colocataires pour son appartement parisien. C'est une certaine Brigitte qui vient visiter l'appartement en première. Et là je me suis dit "Oh merde! Je suis tombé sur une pièce avec Cauet!". En effet, la Brigitte en question est interprétée par un homme qui de loin avait la même bouille que l'autre gros beauf de TF1 (heureusement, je ne m'étais fait qu'une frayeur). Mais on n'est pas devant "Ma femme s'appelle Maurice" et donc c'est vraiment une femme dans la pièce, pas un travesti. Brigitte est une ancienne sportive de haut niveau (une "Jockeytte", mais son cheval s'est pendu) native de Tarbes qui s'est également séparée de son mari maroquinier à Clermont-Ferrand. Ce personnage est le plus volubile de tous et le comédien qui l'interprète (Daniel jean Colloredo je crois mais il y a une alternance de comédiens chaque soir donc je ne suis pas sûr) porte vraiment toute la pièce sur ses épaules avec un bon rendement de vannes à la minute! Il s'amuse même avec le public certaines fois, en tout cas il m'a bien fait marrer, j'ai trouvé son énergie communicative! On a donc le droit à un flot d'expressions et de bonnes répliques du genre "Bisous-kissous!", "Vous savez ce qu'on dit, un de perdu... oui je sais, 10 ans de recherche! Et avec un physique comme le mien, il faut aimer la recherche!", "Ma plus grande nuit d'amour c'est la nuit du Beaujolais Nouveau!", "On doit s'éclater sa race à Clermont-Ferrand...! Euh oui, c'est tout à fait réputé pour ça..." (cette réplique m'a bien fait rire parce que y a à peine plus de 2 semaines, j'ai erré dans les rues de cette ville un dimanche soir à la recherche désespérée d'un bar ouvert et j'ai du croiser 3 autochtones en une heure), etc... Sinon pour finir, il y a une troisième colocataire qui arrive, Mary, une superbe blonde à fort accent anglais et qui, comme on peut s'en douter dans ce genre de pièce, est une ravissante idiote volage qui s'est séparée d'un homme de plus. Ces femmes vont finir par passer ensemble par les petites annonces pour trouver l'homme idéal.

Je disais que j'avais été réticent au départ parce que l'interprétation des personnages est quand même vraiment très exagérée, que ce soit au niveau des accents qui n'étaient pas toujours une franche réussite (je n'ai pas trop trouvé que l'accent de Brigitte était un accent gascon et l'accent anglais de Mary était une caricature très grossière) qu'au niveau du jeu de scène... ça surjoue à donf! Mais en même temps c'est un peu le but de la pièce de caricaturer à tout va et d'enchaîner les gags non stop. Du coup, on se laisse rapidement porter par la comédie et on se marre franchement (et l'actrice qui joue Mary est franchement très agréable à regarder)! Ce qui m'a vraiment gêné en fait c'est le public. Bon, qu'il se marre tout le temps et bruyamment même aux blagues (volontairement) pas drôles passe encore, c'est quand même plus sympa un public qui s'amuse qu'un public qui s'emmerde. Par contre, les gens qui commentent pendant la pièce et surtout, surtout qui répètent chaque vanne qu'ils ont trouvé drôle ça devenait franchement lourd par moment! Parce que du coup, parfois ils n'entendaient pas la suite des répliques et on avait le droit à des "qu'est-ce qu'elle a dit là???". Enfin bon, ça ne m'a pas gâché mon plaisir et encore une fois, c'était vraiment très sympa et divertissant!

J'y connais toujours rien mais on a quitté la salle sur la chanson "Love is all" et ça me fait toujours plaisir d'entendre les gens siffloter cette chanson écrite par Roger Glover de Deep Purple et chantée par Ronnie James Dio, l'inventeur du heavy metal sign! Oui, des fois il faut savoir conclure sans transition en mettant des références au top du culturel dans un blog culturel.


25 février 2008

La Conciergerie

Musées et expos 3/4

J'y connais rien à l'univers carcéral, à la base moi je voulais voir l'exposition "Abysses" à la Galerie de la Minéralogie du Jardin des Plantes mais au bout de même pas 5 minutes à attendre dans la queue, il y a ce mec qui se met JUSTE devant moi et qui nous annonce que les gens derrière lui ne peuvent plus rentrer. Pourtant il était à peine 15h et il n'y avait pas spécialement foule devant l'entrée, va comprendre! Mais en fait j'avais carrément un plan B, enfin disons qu'à la base de la base je voulais aller à la Conciergerie. Je ne savais absolument plus ce que c'était que cet endroit mais je me rappelais y être allé quand j'étais gosse.

En fait, la Conciergerie, située sur l'Île de la Cité (notre Manhattan à nous!) et collée à l'actuel Palais de justice de Paris, est de nos jours un des vestiges du Palais de la Cité qui était un palais royal du Ve au XIVe siècle mais qui a été également le siège du pouvoir des rois à partir du Xe siècle donc pas juste un vulgaire lieu de repos. Mais à la fin du XIVe siècle, Charles V abandonne ce palais tout en y maintenant son administration et laisse le Concierge s'occuper du lieu. Alors les concierges à l'époque ils ne passaient pas le balai dans le couloir et ne vous engueulaient pas quand vous jetiez vos verres dans la mauvaise poubelle, le Concierge c'était le gars nommé par le roi qui assurait l'ordre et enregistrait les prisonniers donc c'était pas un rigolo, c'était un mélange de Ministre de l'Intérieur et de Garde des sceaux... grosso modo hein! J'y connais rien, je vous le rappelle. Du coup, assez logiquement, le Concierge a transformé une partie du palais en prison. Comme vous êtes des lecteurs intelligents et de qualité, je suis certain que vous avez compris que ce nom de "la Conciergerie" vient donc de ce fameux Concierge. À la Conciergerie séjourneront quelques illustres (et d'autres beaucoup moins) vilains garnements et vilaines filles comme par exemple le meurtrier d'Henri IV (François Ravaillac) mais c'est surtout à la Révolution que la prison accueillera ses plus grandes stars comme Marie-Antoinette, Georges Jacques Danton (l'arroseur arrosé, il y avait enfermé les Girondins juste avant, nan pas les footballers!), Robespierre (idem!), etc...

On accède à la Conciergerie par une très grande salle, la salle des Gens d'armes à l'architecture gothique. Il n'y a pas vraiment grand chose à visiter dans cette salle du coup le musée de la Conciergerie en profite pour l'utiliser comme lieu d'expositions. Là c'était une exposition sur les Dogons, un peuple du Mali en Afrique de l'Ouest. Ça ne m'intéressait pas plus que ça mais le contraste était amusant avec ces statuettes africaines et ces (belles) photos en noir et blanc exposées dans cette salle du XIVe siècle. Je n'ai pas pu visiter le pavillon des cuisines qui est maintenant fermé au public mais la partie la plus intéressante de ce musée se situe à l'étage avec notamment le couloir des prisonniers qui était l'axe principal de la prison où les prisonniers pouvaient faire leur promenade. Là ont été reconstitués le bureau du greffier qui notait les prisonniers dans un registre, le bureau du Concierge qui était responsable de la sécurité et de l'entretien de la prison et la salle dite "de la toilette" qui, contrairement à ce que son nom l'indique, était le lieu où les prisonniers laissaient leurs effets personnels et se faisaient raser la tête avant leur exécution.  Autres lieus intéressants : la reconstitution de la cellule de Marie-Antoinette ou encore la reconstitution de plusieurs types de cellule comme celle des "payeux" qui étaient les prisonniers les plus pauvres qui devaient dormir sur la paille ou celle des "pistoliers", des prisonniers un peu plus fortunés qui avaient le droit à un lit.

Il y a quelques autres salles à visiter comme la chapelle des Girondins (là où 21 députés girondins ont fait la "fête" avant leur exécution en 1793), la cour des femmes, la chapelle commémorative de Marie-Antoinette édifiée en 1815, etc...  Bref, même si ce ne sont là que quelques vestiges de la prison qui était assez énorme à l'époque et que c'est surtout la période révolutionnaire qui est représentée, il y a de quoi visiter! Il y a aussi une salle avec quelques documents d'époque dont celui qui m'a le plus marqué est une description gorissime à souhait sur un ton limite réjouit de la torture infligée à un prisonnier que ne renieraient pas les fans de Cannibal Corpse. Moi je n'ai pas pu aller jusqu'au bout de la lecture...

J'y connais toujours rien mais même si le prix de l'entrée est assez cher (8 euros en plein tarif), la Conciergerie est donc un endroit plutôt intéressant à visiter.


23 février 2008

"Terreur dans les airs"

Télévision 4/4

J'y connais rien à "À la recherche du temps perdu" de Marcel Proust. Par contre, généralement, je trouve assez facilement des moyens divers et variés de perdre mon temps. Alors que je finissais mon steak et mes haricots verts ce samedi à 14h, j'allumais ma télé sur TF1. Oui, parce qu'il existe une règle élémentaire qui stipule que le digestif du samedi après-midi se déroule mieux devant un programme télévisuel de qualité, ce que l'on est à coup-sûr de trouver sur TF1, à n'importe quelle heure de la journée. Là je tombe sur ce téléfilm américain dont j'ai visiblement loupé le début mais dont les premières minutes visionnées m'ont fait comprendre que ce n'était pas trop grave et que ça ne m'empêcherait pas d'absolument tout comprendre et de le regarder jusqu'à la dernière seconde. Il y a des moments dans la vie d'un homme où l'on sait reconnaître quand le destin nous appelle et qu'il est inutile d'essayer d'en échapper : il fallait que je regarde ce téléfilm jusqu'au bout, c'était écrit.

La première scène que j'ai visionné est celle d'un homme, que j'ai tout de suite compris que ça allait être le héros, qui fonce en moto vers un aéroport où un avion de ligne s'apprête à décoller. YEAH! Un téléfilm catastrophe aérien, j'étais déjà fan! En effet, outre les films catastrophes des années 70 à la "Airport" que tous les gens de ma génération ont regardé le dimanche soir en famille lors de leur rediffusion à la télé à la fin des années 80, je me suis bouffé sur youtube plein d'épisodes de l'émission très réussie "Aircrash investigation" de la National Geographic juste avant de prendre l'avion en juillet dernier pour un petit séjour au Canada, histoire d'être paré à toute éventualité : moteurs qui brûlent après passage au-dessus d'un volcan en éruption, toit côté passagers qui s'arrache à cause d'une érosion de la tôle, avion qui s'écrase parce que le pilote a laissé son fils jouer avec les commandes, moteur qui s'arrache au décollage, ... autant dire que je savais réagir à toutes les situations (par exemple, ça ne sert à rien de crier "aaaaaaaaah!!!" quand on va s'écraser) et j'étais plus à même d'apprécier pleinement ce téléfilm dont une rapide recherche sur le site de Telerama m'apprend qu'il se nomme "Terreur dans les airs" (Air panic en version originale).

Donc y a notre héros qui fonce avec sa moto et qui, arrivé à l'aéroport, court comme un dératé en criant "il faut arrêter cet avion!", celui qu'on a vu qu'il allait décoller, faisant fis de la sécurité qui le poursuit. On apprend que le mec est de la FAA, j'y connais rien mais je crois que c'est le FBI pour les avions. Donc bah du coup respect, alors les gars de la sécurité qui le poursuivaient et qui voulaient le tabasser deviennent gentils avec lui et l'aident à atteindre l'avion en question que les pilotes arrivent pas à arrêter et pour cause : quelqu'un contrôle l'avion à distance! On a donc le droit à des scènes avec des avions de ligne modélisés en 3D de l'époque de la Playstation 1 (le téléfilm date de 2001) qui évitent de se percuter de justesse. Le héros arrive finalement à rentrer dans l'avion par la porte arrière grâce à un des mecs de la sécurité qui l'a aidé à poursuivre l'avion fou avec un camion de maintenance et aussi grâce à une hôtesse de l'air blonde top bonne qu'on sait qu'à la fin il va se la faire.

Apparemment, le problème vient d'une puce de l'ordinateur de bord qui a été piraté. Mais quand le héros veut l'enlever, y a une voix qui parle dans la radio du cockpit et qui lui dit qu'il a pas intérêt à y toucher! La voix c'est celle du méchant psychopathe qui se fait appeler Caïn comme dans la Bible. Ce mec là c'est un gros malade! Il a aucune revendication et à cause de lui, y a 3 autres avions qui se sont crashés, ça devait être montré au début du téléfilm, c'est con du coup je crois que j'ai loupé des scènes de crash modélisées en 3D du début du millénaire... Il est tellement taré qu'il s'amuse à faire n'importe quoi avec l'avion et du coup le commandant de bord il est assommé au bout d'un moment. Heureusement y a un médecin à bord, un indo-pakistanais qui est venu avec sa famille, parce qu'au début, d'après le résumé donné sur le site de Telerama, la FAA pensait que c'était un groupuscule pakistanais la cause de tout ça mais en fait c'est un américain blanc, on le sait parce qu'en plus, le Caïn il apparaît sur les écrans de télé de l'avion et il fait peur aux passagers en leur disant "je suis le méchant, vous allez tous mourir!". Ouais donc du coup avec le personnage de l'indo-pakistanais ça fait genre y en a des biens, faut pas mettre tout le monde dans le même panier, tout ça! Y a aussi un noir top relou qui fait chier tout le monde parce qu'il est pas content mais en fait il a un grand coeur et puis y a un gros blanc qui sue et qui surjoue le mec totalement paniqué et lui on sait qu'au bout d'un moment il va faire une connerie et mourir.

Bref bon, y a plein de péripéties et au final le héros arrive à reprendre le contrôle de l'avion, il arrive à éviter de percuter une centrale nucléaire et du même coup à éviter de se faire abattre par des F-16 et grâce au commandant de bord qui a repris ses esprits, il arrive à poser l'avion. Par contre l'atterrissage est super rude, genre l'avion il frotte pendant plusieurs centaines de mètres sur son ventre parce que le train d'atterrissage était bloqué. Mais une fois stoppé bah les passagers sont super contents et sortent tranquillement parce que c'est un super avion qui prend même pas feu, en même temps y avait plus de kérosène dedans. Enfin bon, ensuite le héros il fait juste un petit smack à la blondasse d'hôtesse de l'air qui repart en ambulance parce qu'elle s'est fait mal au poignet. Mais c'est ce salaud de Caïn qui conduit l'ambulance! En plus il a une manette de jeu à côté de lui avec laquelle il fait décoller une autre maquette d'avion à distance pour recommencer son terrible projet de crash sur centrale nucléaire! Mais le héros pique une moto comme au début et il sauve la blondasse et cette fois il lui roule une vraie galoche! Enfin c'est plutôt elle qui lui roule une galoche, parce qu'aux USA ils ont un truc qui s'appelle le quart d'heure américain! Et Caïn bah lui il se fait écraser dans son ambulance par la maquette d'avion qu'il contrôlait mais qu'il contrôle plus trop et qui finalement va se crasher dans une maquette de terminal d'aéroport. Et là, boom!

J'y connais toujours rien mais ça serait pas mal que je sorte dehors là tout de suite, j'ai peur de m'enchaîner un deuxième téléfilm!


Les notes de février 2008 sont réparties sur 3 pages :
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