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Les notes de la catégorie "Cinéma"

07 avril 2008

"Chasseurs de dragons"

Cinéma 2/4

J'y connais rien aux films d'animation en images de synthèse, enfin disons que j'en ai vu quelques uns et, à part l'aspect technique, j'ai toujours trouvé ça peu passionnant et plutôt très puéril alors qu'en regardant autour de moi, je me rends compte que ce sont surtout les adultes qui sont demandeurs de ce qui ne sont finalement que des dessins animés en 3D pour enfants. Je ne veux pas jouer au vieux con, je considère moi-même être resté bloqué sur mes 16 ans, mais quand même... c'est un peu comme ces adultes qui sont fans de machins comme "Dragon ball" alors que je me suis toujours demandé comment on pouvait regarder ça et avoir des posters de Sangoku sur ses murs passé 14 ans même en pretextant la nostalgie... mais c'est un autre débat! Bref, toujours est-il que ça ne m'a pas empêché de m'être retrouvé devant le film "Chasseurs de dragons" dans une des salles du Kinepolis près de Lille (le troisième multiplexe cinématographique d'Europe). En fait, c'est parce qu'un des amis du couple d'amis chez lequel je logeais durant mon week-end à Lille a bossé sur la modélisation de quelques décors de ce film, du coup, par respect, on est allé voir le film avec lui.

Les films d'animation en images de synthèse qui sortent au cinéma semblent être quasiment le monopole des géants américains Pixar et Dreamworks mais la particularité de ce "Chasseurs de dragons", outre le fait qu'il ne soit conçu par aucune des deux sociétés pré-citées, est que c'est une réalisation franco-luxembourgeoise. C'est d'ailleurs la première co-réalisation cinématographique de la société française Futurikon, le challenge était donc assez conséquent. L'histoire du film est celle de Lian-Chu, pour lequel Vincent Lindon prête sa voix, un espèce de guerrier chinois colossal mais néanmoins tout gentil qui terrasse dragons et autres monstres, et de son ami Gwizdo, dont la voix est assurée par Patrick Timsit, un petit bonhomme qui s'occupe plutôt de l'aspect financier de la chose et qui rêve de réunir les fonds nécessaires pour monter sa propre ferme avec Lian-Chu. Les deux gaillards et leur animal de compagnie bizarroïde Hector vivent dans un monde à la croisée des jeux vidéo de plateaux avec des sortes de mondes flottants, de la Chine antique (pour l'aspect Muraille de Chine de certains mondes et le look de Lian-Chu) et de l'héroïc fantasy. Ce monde est menacé par un immense dragon, le bien nommé Bouffe-Monde, qui a d'ailleurs décimé le village de Lian-Chu autrefois. Lian-Chu va être amené à sauver la vie d'une petite fille, Zoé, qui s'est enfuie du château de son oncle, le seigneur Arnold, qui voulait l'envoyer en pensionnat. Elle voit alors en ses sauveurs les valeureux chevaliers qu'elle ne connaissait que dans les contes dont elle raffole alors qu'il faut avouer qu'à la vérité, ce sont plutôt des chasseurs de seconde zone. Elle les amène à son oncle lequel a une telle peur du Bouffe-Monde que ses yeux en sont révulsés et qui cherche des personnes pour combattre le monstre vu qu'il a perdu les quelques chevaliers qu'il a envoyé au casse-pipe. Le seigneur Arnold promet alors de couvrir d'or les chasseurs de dragons et le très peureux mais néanmoins malin Gwizdo arrive à obtenir une avance qui est suffisante pour monter sa ferme et il ne compte alors pas du tout honorer son contrat. C'est sans compter sur le fait que la petite Zoé va leur coller aux basques et que nos compères vont finalement être lancés dans une aventure des plus périlleuses.

On ne peut pas dire que mon avis sur les films d'animation en 3D ait changé après le visionnage de ce film mais il faut avouer que techniquement, c'était plutôt très bien réalisé, à la hauteur des productions américaines. Le monde dans lequel évolue les personnages est également assez original de même que les monstres qu'ils combattent tel ce dragon à tête de citrouille qui est constitué de milliers de chauve-souris qui s'assemblent ou se désassemblent à volonté. Par contre, l'histoire en elle-même n'est pas des plus captivantes et la fin est vraiment très gnan-gnan. Pour ce qui est des voix, je n'ai pas été très emballé non plus. Vincent Lindon n'a pas beaucoup de dialogue et la voix de Patrick Timsit peut être vite agaçante. Il y avait même Amanda Lear au générique et je n'ai compris qu'à la fin qu'elle faisait en fait la voix de Gildas, le serviteur du seigneur Arnold. Elle qui a vécu durant toute sa carrière avec les rumeurs comme quoi c'était un homme, autant dire qu'avec ce film, la boucle est bouclée! Mais malgré mes quelques critiques il faut être honnête : tout ça se regardait quand même bien et je n'ai pas trop vu le temps passer.

J'y connais toujours rien mais qu'on aime ou non ce film, au moins on peut dire qu'on ne s'est pas ridiculisé contrairement à la majeure partie du temps où on essaye de copier les américains.


15 mars 2008

"Bienvenue chez les Ch'tis"

Cinéma 2/4

J'y connais rien à la gélothérapie mais ce vendredi soir, vu que comme d'hab je déprimais un peu tout seul enfermé chez moi, je me suis décidé à me bouger au ciné pour engraisser le box-office déjà conséquent du film de Dany Boon "Bienvenue chez les Ch'tis". D'habitude, je ne me déplace jamais pour ce genre de film mais vu que tout le monde en dit du bien, même dans mon entourage, je me suis laissé tenter. De toute façon c'était ça ou alors je passais ma soirée à recompiler VMware-player pour faire tourner sous mon Linux une machine virtuelle avec Windows XP Familial dessus... ceci dit je me serais peut-être carrément éclaté et j'aurais peut-être passé la meilleure soirée de ma vie, qui sait hein? Bref, par contre, je savais qu'un vendredi soir, avec un film de ce style, il y avait de fortes chances qu'il y ait de gros relous dans la salle ce qui n'a pas loupé évidemment avec quelques racailles à la con (pléonasme) qui heureusement étaient tout devant pendant que moi j'étais tout derrière, ce qui fait que je ne les ai pas trop entendues faire les marioles mais je plains les gens qui étaient à proximité. Enfin bon passons, c'est vrai qu'avec la baisse du pouvoir d'achat il est difficile de se payer une greffe du cerveau de nos jours.

Alors, "Bienvenue chez les Ch'tis" qu'est-ce que ça raconte? En fait tout le monde le sait mais pour gagner des mots-clés dans l'index de Google je vais résumer le film quand-même : Philippe Abrahams (interprété par Kad Merad), directeur de la poste de Salon-de-Provence, cherche à se faire muter sur la Côte-d'Azur pour faire plaisir à sa femme dépressive mais à chaque fois ce sont des personnes handicapées qui obtiennent les postes qu'il convoite. Il décide donc un jour de frauder et de se faire passer pour un handicapé moteur pour obtenir une autre mutation. Malheureusement, il se fait épingler en beauté et comme "punition", il se voit muter à Bergues, un village dans le Nord-Pas-De-Calais, pour deux ans minimum. Pour lui et son entourage, le Nord c'est l'horreur absolue : des gens rustres à la langue incompréhensible (le "cheuteumi") et des températures polaires. Il décide de partir seul là-bas et de revenir les week-ends auprès de sa femme et de son fils. Cependant, malgré des débuts un peu difficiles, il tombe rapidement sous le charme de cette région et de ses habitants chaleureux dont Antoine (interprété par Dany Boon), un de ses employés, qui à 35 ans vit encore chez sa mère possessive (interprétée par Line Renaud, impeccable). Mais la femme de Philippe ne le croit pourtant pas quand ce dernier lui raconte que tout se passe très bien à Bergues et, parce que son couple fonctionne mieux dans cette perspective qu'il vit un calvaire dans le Nord, Philippe se laisse aller à un gros mensonge.

Bon, c'est clair que j'aurais largement pu attendre la sortie télé de ce film car, contrairement aux commentaires dithyrambiques que j'ai lu et entendu ça et là, j'ai trouvé ce film sympathique mais pas spécialement hilarant pour autant. Il y a bien-sûr beaucoup de scènes drôles mais un peu noyées dans un sentimentalisme "il-ne-faut-pas-se-fier-aux-préjugés" qui casse le rythme de la comédie à mon goût. Mais bon, on passe un bon moment tout de même et la dernière partie du film est particulièrement drôle quand la femme du personnage interprété par Kad Merad monte finalement à Bergues et que celui-ci, à l'aide de la complicité des habitants, reconstitue une ville horrible à l'image des clichés que se faisait sa femme. Assez amusante et limite improvisée aussi cette scène où le sudiste apprend à parler le chtimi au cours d'un repas.

J'y connais toujours rien mais à vous de voir si vous voulez claquer 9€ dans une comédie bon enfant avec de nombreux passages drôles mais sans plus (j'aurais pu attendre de déprimer à partir de dimanche pour le Printemps du Cinéma avec les séances à 3.50€ quand même).


10 mars 2008

"Soyez sympas, rembobinez"

Cinéma 3/4

J'y connais rien aux réalisateurs français qui tournent aux USA mais hier soir je suis allé au cinéma voir "Soyez sympas rembobinez" de Michel Gondry qui avait réalisé entre autre "Eternal sunshine of the spotless mind" mais bon, je m'en foutais un peu parce que je ne l'ai toujours pas vu ce film. Nan, moi ce qui m'a motivé à me bouger en salle obscure, c'est la présence de Jack Black sur l'affiche vu que c'est un acteur qui me fait quand même bien marrer et d'ailleurs, la bande annonce du film m'a fait éclater de rire à plusieurs reprises donc je sentais que j'allais bien kiffer ma race (ça c'est pour attirer un lectorat jeune mais comme google vire mon site de son index une semaine sur deux, je crois que ça ne va pas être efficace).

L'histoire se passe à Passaic dans le New Jersey. Monsieur Fletcher, interprété par Danny Glover qui était trop vieux pour ces conneries dans "L'arme fatale", tient un videoclub qui ne loue que des VHS pour seulement $1 par jour, ce qui explique peut-être qu'il a encore une clientèle malgré la domination des DVD. Ce videoclub, du nom de "Be kind rewind" (le titre original du film), est dans un bâtiment vétuste où est né le célèbre jazzman Fats Waller. Cependant, les autorités locales ont décidé de détruire ce bâtiment pour construire des appartements neufs à la place, à moins que Monsieur Fletcher ne s'engage à effectuer de lourds et coûteux travaux pour se mettre aux normes de sécurité. Ce dernier décide alors de faire un voyage pour aller observer des grandes chaînes de videoclubs et apprendre ainsi comment avoir un succès commercial qui assurera peut-être la survie de son magasin. Durant son absence, il confie son videoclub à son employé Mike, auquel il se cache bien d'apprendre la triste nouvelle et donc le but réel de son voyage. Mike a un ami, Jerry, interprété par Jack Black, un gars fantasque dont je n'ai pas trop compris les activités (il bosse dans un garage je crois) et qui traîne la majeure partie de son temps au videoclub. Jerry dort dans un camping-car à côté d'une centrale électrique qu'il décide de saboter un soir. Et c'est le drame, durant son opération assez calamiteuse il faut le dire, Jerry se fait gravement électrocuter. Il survit mais son corps est devenu magnétique. Du coup, malgré lui, il efface toutes les bandes des cassettes du videoclub de Monsieur Fletcher! Or, la seule cliente vraiment régulière du magasin, la un petit peu folle Madame Falewicz, veut absolument louer le film "S.O.S. fantômes". Pour ne pas que cette dernière se plaigne à Monsieur Fletcher et que Mike perde alors la confiance de ce dernier, Mike décide de faire lui-même un remake du film avec un camescope, les moyens du bord et avec Jerry et lui comme acteurs principaux ainsi que des connaissances réquisitionnées dans le quartier. Rapidement, les gaillards vont être amenés à faire des remakes de nombreux autres films comme "Rush hour 2", "Robocop", "Le Roi Lion", etc... car, contre toute attente et malgré qu'ils ne durent qu'une vingtaine de minutes, ces films ainsi "suédés" (c'est le terme qu'a trouvé Jerry pour justifier le prix élevé - $20 - de la location de ces films car "ils viennent de Suède", ne cherchez pas une logique, ce film est un peu fou) rencontrent un succès phénoménal!

   Bref, vous l'aurez compris, ce film est assez délirant mais en fait pas autant que je l'aurais pensé en regardant la bande annonce. Les séquences où Mike et Jerry "suèdent" des films ne sont en effet pas si nombreuses que ça finalement et il y a beaucoup plus de passages émotionnels et poétiques que ce à quoi on pourrait s'attendre, on n'est pas vraiment en face d'une grosse farce potache même s'il y a beaucoup de moments très drôles et Jack Black est encore une fois excellent! J'ai trouvé la dernière partie du film vraiment très émouvante quand la population locale décide de tourner un "vrai" film sur la vie du jazzman Fats Waller afin de récolter des fonds pour faire survivre le videoclub, des huissiers de justice (interprétés entre autre par Sigourney Weaver qui restera pour moi à jamais la Ripley de "Alien") ayant confisqué et détruit les films "suédés" pour cause de violation de copyright. Le passage où ils regardent leur oeuvre ensemble pendant que les ouvriers de destruction attendent aux portes du videoclub ne m'a pas laissé indifférent. Bref, j'avoue que je m'attendais à rigoler un peu plus que ça durant le film au vu de la bande annonce mais j'ai quand même passé un bon moment de cinéma!

J'y connais toujours rien mais lors du générique de fin, on nous propose d'aller sur le site du film sur lequel on peut retrouver les films "suédés" par Mike et Jerry, enjoy!


28 février 2008

"Sans plus attendre"

Cinéma 3/4

J'y connais rien aux comédies dramatiques et d'ailleurs, ce n'est pas trop le genre de film qui m'attire d'habitude au cinéma mais j'avais assez envie de voir "Sans plus attendre" de Rob Reiner. Déjà parce que j'avais rien de mieux à faire ce mercredi soir, ensuite parce que les deux acteurs principaux du film sont Jack Nicholson et Morgan Freeman et même si je suis très (très) loin d'avoir vu toute leur filmographie, ce sont deux acteurs que je trouve charismatiques à souhait. Ensuite Rob Reiner est un réalisateur dont le nom m'est assez familier puisqu'il avait tourné en 1984 le cultissime "This is Spinäl Täp",  un des premiers faux documentaires sur un groupe fictif de hard-rock. J'avais bien aimé également son "Stand by me" d'après la nouvelle de Stephen King.

Cependant, un rapide coup d'oeil aux critiques ne laissait présager rien de très bon. Et à la sortie du film je me suis quand même posé des questions sur certains de ces professionnels de la critique qui allaient jusqu'à mettre zero étoile pour le film... ils venaient de sortir d'une séance de "John Rambo" ou quoi? Qu'on émette des réserves sur le traitement du film, je comprends tout à fait, mais comment peut-on être absolument insensible à l'histoire? Sans compter le jeu des acteurs qui était objectivement excellent? Enfin bon, de toute façon l'avis de nantis complètement blasés n'est pas très important et ça ne m'a pas empêché de bien apprécier ce film!

L'histoire est celle de deux septuagénaires qui se retrouvent dans la même chambre d'hôpital pour la même maladie : le cancer. Le premier, interprété par Jack Nicholson, est un multimillionnaire égocentrique à l'humour féroce et le second, interprété donc par Morgan Freeman, est un homme sage féru d'Histoire qui n'a pas eu la chance d'en faire sa profession et qui a dû se contenter toute sa vie d'un emploi de mécanicien. Ce dernier commence à rédiger une "Bucket List" (c'est le titre original du film), c'est à dire une liste de choses à faire avant de "kick the bucket", c'est-à-dire en gros de casser sa pipe, car les deux compères apprennent qu'ils ont peu de chance de passer l'année. Le personnage interprété par Jack Nicholson est enthousiaste à l'idée et grâce à sa fortune quasi-illimitée, les deux hommes vont pouvoir vivre pratiquement tout ce dont ils ont rêvé de faire mais qu'ils n'ont jamais pris le temps de réaliser. Cela donnera lieu à un road-movie au travers les Etats-Unis, l'Egypte, la France,  la Chine, etc... avec des activités telles que sauter en parachute, se faire tatouer, faire une course automobile sur circuit, contempler les pyramides mais aussi d'autres choses que l'argent n'achète pas.

Bref, on a là un film calibré pour nous faire passer du rire aux larmes, le procédé est d'ailleurs assez binaire : une scène drôle, une scène émouvante, une scène drôle, une scène émouvante, etc... Mais encore une fois, il faut être bien insensible pour ne pas verser sa larme à certains moments! Et Jack Nicholson et Morgan Freeman sont très convainquant dans leur rôle; il faut dire que Nicholson joue une énième fois le gars cynique et Freeman une énième fois le sage narrateur de l'histoire mais comme ça leur va très bien, il n'y a pas de raison de bouder son plaisir et certaines confrontations entre les deux acteurs sont jouissives! On pourra être un peu lassé par certaines discussions très américaines du genre sur Dieu et la famille et certaines scènes sont un peu inutiles à mon goût comme le passage dans le Sud de la France (et faudra dire aux scénaristes que "entrez, vous" ça ne veut rien dire en français) mais bon, même s'il est donc loin d'être parfait, j'ai trouvé ce film vraiment très beau et je suis sorti de la salle conquis.

J'y connais toujours rien mais je sais maintenant qu'un critique ciné a autant de sensibilité qu'un pot de chambre.


08 février 2008

"Cloverfield"

Cinéma 4/4

J'y connais rien au traumatisme américain post 11 septembre, par contre j'aime bien les films avec des monstres géants (j'ai bien aimé le "Godzilla" de Roland Emmerich, oui oui c'est moi!) donc j'avais très envie de voir ce "Cloverfield" au cinéma. Si l'histoire du film n'a rien d'inédit et tient sur un timbre poste (un monstre casse tout dans la ville en gros), le traitement par contre est lui très original puisque tout se passe en vue subjective depuis une caméra amateur. Le procédé n'est pas nouveau puisqu'il était utilisé dans "Le projet Blair Witch" et bien avant dans "Cannibal holocaust" mais il n'avait jamais été utilisé pour un film de monstres. Et c'est simple : c'est le meilleur film du genre qu'il m'ait été donné de voir!

Une chose déjà : les amateurs du "on montre tout, on explique tout" devront passer leur chemin, ici on suggère plus qu'autre chose et on nous explique à aucun moment l'origine du monstre. Par contre ceux qui ont suivi le "buzz" avant la sortie du film en savent un peu plus puisque le producteur du film, JJ. Abrams (créateur de la série "Lost" entre autre mais je m'en foutais un peu vu que j'ai jamais vu une seule seconde de cette série), a eu la bonne idée de créer plein de vrais-faux blogs en rapport au film avec des tas d'indices mystérieux et même des reportages journalistiques pour plusieurs pays dont la France qui traitaient d'une catastrophe qui a eu lieu dans une station de forage non loin de la côte New-Yorkaise.

Cependant, le film se suffit largement de lui-même. Personnellement, je me fichais éperdument de savoir l'origine du monstre et de le voir filmé pendant 10 minutes sous tous les angles. On est comme les héros du film, on a qu'une envie : se tirer de là au plus vite (pas de la salle de cinéma je vous rassure)! Enfin du moins après être allé récupérer la copine de l'un, coincée dans son appart. C'est la grosse pirouette scénaristique grossière du film parce que bon, aller chercher la fille dont on est amoureux alors qu'il y a un monstre qui explose tout sur son passage et qui balance en plus d'autres petites bestioles en route... bon passons! Mais qu'en plus des gens, dont son meilleur ami qui tient la caméra, le suivent ... moi perso ma solidarité aurait atteint ses limites! Enfin bon, ça n'empêche pas d'être totalement pris dans le film et ceci vraiment grâce à ce procédé de caméra à l'épaule.

Si, comme je le disais, dans ce film on nous suggère les choses plus qu'on nous les montre, il n'empêche qu'on s'en prend quand même plein les yeux et surtout les oreilles. Le monstre nous est dévoilé dans son ensemble (et encore seulement sous un certain angle) que vers la toute fin et à la limite j'aurais même préféré qu'ils nous le montrent pas car il est quand même bien moche et fait trop image de synthèse. Les petites bestioles qu'il sème en route sont par contre pas mal foutues et donnent le droit à quelques séquences anthologiques. Ce que j'ai apprécié dans le film aussi c'est qu'il n'y a aucun moment gore parce que bon, ça devient un peu monnaie courante de foutre des scènes gores pour attirer le chaland même dans les films de SF où ça ne se justifie pas (eh oui, parmi mes nombreuses tares, je suis pas loin d'être totalement hémophobe!).

Sinon concernant le traumatisme post 11 septembre, mis à part que l'action se déroule à New-York, sur l'ile de Manhattan plus précisément, on à le droit à quelques scènes qui ne sont pas loin de nous être familières comme lorsque les protagonistes du film montent sur le toit de leur immeuble pour voir d'où provient la première secousse et se demandent si c'est une nouvelle attaque terroriste ou quand, sortis dans la rue, ils se réfugient dans un magasin pour ne pas être ensevelis par le nuage de poussières et de débris qui s'avance vers eux suite à l'écroulement d'un bâtiment ou encore quand une bande de badauds s'agglutinent avec leur portable autour de la tête de la statue de la liberté qui vient d'être arrachée et expulsée par le monstre...

Bref, j'y connais toujours rien mais je suis sorti de ce film plus qu'enthousiaste, en espérant qu'Hollywood ne nous fasse pas de suite débile!


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