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Les notes de la catégorie "Musées et expos"

25 mars 2008

Musées Bargoin et Ranquet à Clermont-Ferrand

Musées et expos 2/4

J'y connais rien aux voyages initiatiques, toujours est-il qu'en ce moment j'essaye de me balader très modestement aux quatre coins de la France pour faire autre chose que des concerts (même si on fini toujours par me traîner de mon plein gré devant un concert) et pour faire plutôt des trucs fous du genre... voir des gens! Ce week-end pascal, j'étais donc à Clermont-Ferrand  ce qui est assez logique pour un week-end pascal. Bah oui : Clermont-Ferrand... Blaise Pascal... CQFD. Bref, après une nuit bien arrosée dans le Clermont underground, vu qu'il faut avouer qu'à part faire la tournée des bars et rentrer bourré sous la neige de 2h30 à 4h00 du mat, il n'y a pas grand chose d'autre à faire un samedi soir à Clermont, j'ai décidé de faire une petite sortie culturelle le dimanche après-midi malgré un mal de crane carabiné que je me demande bien d'où il pouvait provenir. J'étais accompagné pour cela de mon jeune ami Adrien, mon guide du week-end, qui sait autant me faire visiter les bars pirates, les bars avec un concert des Sexy Meringues, les bars où on se retrouve affublés de perruques en chantant du disco avec des mélanges Hoegaarden-bain de bouche menthe fraîche que les hauts lieux culturels de la capitale auvergnate.

On a commencé par le Musée Bargoin qui est le musée archéologique de Clermont mais aussi un musée d'art textile. C'est bien-sûr la partie archéologique qui m'intéressait le plus. La collection du Musée Bargoin est constituée principalement d'objets et de statues résultant de fouilles dans Clermont-Ferrand même et son agglomération. Ces fouilles ont mis à jour quelques nécropoles gallo-romaines dont la plus grande se situe au sud-est de la ville. Nous avons donc le droit à une collection d'objets funéraires, parfois en excellent état, du type urnes, bijoux funestes, stèles, cercueils, etc... Et il y a même quelques squelettes reconstitués. Mélangé à cela, il y avait une exposition "La parure, de l'art au symbole" qui, comme son nom l'indique, montrait des colliers, pendentifs et autres parures de la préhistoire à la période gallo-romaine. Le gros reproche que j'ai à faire au musée c'est que la majeure partie de ces objets ne sont pas datés, nous avons le droit par exemple à des laconiques "époque gallo-romaine" sur les étiquettes. De plus, il n'y a quasiment aucun texte explicatif sur l'origine de ces objets, à moins d'y aller avec un vrai guide on est quand-même livrés à nous-même, d'autant plus que le résultat des fouilles locales se mélange à l'exposition sur les parures, certaines provenant d'Egypte, du coup, pas toujours évident de suivre le fil! Mais les objets sont toutefois très intéressants à regarder car souvent en bon état comme je le disais. A part ça, une partie du musée est consacrée au sanctuaire de Mercure qui est un temple qui se trouve au sommet du puy de Dôme, à 1465 mètres d'altitude. Je crois avoir déjà vu les vestiges de ce temple en "escaladant" il y a quelques années la montagne fétiche des auvergnats mais la majeure partie des objets provenant du sanctuaire est exposée dans ce musée dont, entre autre, une statuette en bronze et la tête d'une statue en domite (pierre volcanique) représentants donc Mercure, le dieu du commerce. Sinon à part ça, dans un tout autre registre, aux deux étages suivants du musée (la partie archéologique se situant au rez-de-chaussée et y a apparemment des trucs au sous-sol mais c'était fermé ce jour là), il y avait une exposition sur des tapis et des costumes traditionnels de certains pays d'Asie. J'avoue que j'ai parcouru cette section très rapidement vu que le sujet ne me passionnait pas des masses.

On voulait ensuite se faire le musée Lecoq situé juste à côté, qui est le muséum d'histoire naturelle de Clermont, mais nous avons trouvé porte close du coup on s'est rabattu à tout hasard sur le Musée Ranquet dans la rue des Gras, c'est-à-dire la rue qui monte en gros de la place de Jaude (la place centrale de Clermont) à la cathédrale. Il faut quand même le trouver ce musée vu qu'il est coincé au milieu des commerces de cette rue piétonne et comme à la base c'est un ancien hôtel particulier, il se mélange complètement à l'architecture ambiante.  Normalement, d'après ce que j'avais vaguement lu, on était censé trouver dans ce musée des trucs du genre la Pascaline, la première calculatrice de Blaise Pascal, ou des tableaux à la peinture à l'huile. Or ce qui nous attendait était tout autre. La très charmante réceptionniste nous dit qu'après la visite, si on n'a pas compris certains trucs, on peut aller lui demander des explications. Ah bon, y a des trucs à comprendre? Le musée se visite en montant un escalier en colimaçon qui mène vers plusieurs étages et ce qui nous attendait à chaque étage avait en effet besoin de quelques explications! Car en fait, je ne sais pas si c'était provisoirement pendant les travaux qu'il y avait à l'extérieur, mais le Musée Ranquet était transformé en musée d'art moderne vidéo. La première "oeuvre d'art" se nommait "Les mouches sont plus lègères que ce qu'on pense" ou un truc du genre. En fait, dans une salle vide étaient projetées des images qui m'ont fait un peu penser à feu l'émission "L'oeil du cyclone" sur Canal+, c'est-à-dire un espèce de collage, de remix d'images video. Cependant, autant dans l'émission télévisée pré-citée le collage était frénétique, drôle et avec du sens malgré tout, là c'était totalement incompréhensible. L'artiste, j'imagine que c'était elle, se mettait en scène dans ce patchwork d'images sans queue ni tête. Pour compliquer le tout, il y avait un téléviseur par terre qui diffusait d'autres images parallèlement.  Je ne sais pas pourquoi mais je suis sûr qu'il y a 15 pages de concept fumeux pour nous montrer que c'est de l'art, que si on a rien compris à la portée philosophique de l'oeuvre c'est qu'on est un rustre. Bon, passons à la salle à côté... Là c'était un petit peu plus concret vu que c'était une exposition du nom de "iFood " qui parlait d'écologie, développement durable, etc... Enfin, à l'étage au dessus nous avions le droit à une nouvelle super oeuvre d'art qui était en gros une fausse émission culinaire japonaise projetée sur un mur et à côté un canapé, une table basse et des objets divers posés négligemment ça et là comme du linge, des canettes de boissons, des magazines japonais, ... On ne savait pas trop si on avait le droit d'interagir avec l'"oeuvre" comme s'asseoir dans le canapé ou toucher et déplacer les objets. Par respect du talent immense de l'artiste nous n'en avons rien fait! Encore une fois, l'oeuvre était bien incompréhensible pour moi, modeste homo sapiens basique et incompétent pour apprécier la beauté de l'art de nos artistes contemporains. Quand je vois que ce genre de trucs est financé par des conseils régionaux, j'ai envie de faire des pouces! Nous n'allions pas quitter ce musée sans jeter un oeil sur l'ordinateur à l'accueil sur lequel on pouvait regarder un site qui a reçu un prix du meilleur site internet interactif, un truc du genre, et qui était en gros une série d'animations interactives en flash qui traitait de la vie, de la vieillesse, de la mort, etc... Bon, d'un point de vue technique c'était pas mal foutu mais sinon c'est tout ce que j'en retiendrai. Quand la jolie réceptionniste nous a demandé "votre visite s'est bien déroulée?", on a pas trop osé répondre en détail mais je pense qu'Adrien va revenir se faire expliquer les concepts, si jeune et déjà si passionné par l'art, c'en est presque émouvant!

J'y connais toujours rien à l'art moderne en fait et je me dis que je devrais d'ailleurs en rester là et continuer à contempler des vieilleries.


1er mars 2008

Salon de l'Agriculture

Musées et expos 2/4

J'y connais rien à la campagne mais quand on me demande si j'ai toujours vécu à Paris, je réponds que j'ai fait mon lycée à Fontainebleau et donc que j'ai déjà vu des arbres. Cependant, il est vrai que de tâter des vaches et de prendre des photos de paysans en habit traditionnel est un plaisir typiquement parisien et c'est encore mieux quand ça se passe à quelques stations de métro. Me voila donc parti pour mon premier Salon de l'Agriculture, à Porte de Versailles, ce 29 février. C'était nocturne jusqu'à 23h ce jour là et en plus le défilé des politiques était déjà passé, ce qui m'évitait de me faire traiter de "pauvre con" ou de tomber sur un ancien Président de la République (de toute façon j'avais déjà croisé Jacques Chirac il y a un mois en me baladant dans la rue vers Saint Germain). Quand je suis arrivé, il y avait une manifestation devant les portes du parc des expositions et j'ai pas trop compris les revendications mais vu que y a un mec qui gueulait devant les manifestants, avec un air de défi, "vive la viande rouge!", j'en déduis que c'était des activistes pro-animaliers. Mais bon, au Salon de l'Agriculture les gens ne viennent pas que pour manger des animaux morts... ils viennent surtout se bourrer la gueule!

D'ailleurs, au début je me suis dirigé complètement au radar sans plan et j'ai pris des longs escalators plats qui m'ont fait me retrouver dans l'immense hall 7 où était installé le "pôle produits". Vu les êtres hagards rencontrés en chemin, j'en ai déduit que devait y avoir de l'alcool dans le coin. Le hall était réparti sur deux étages et était découpé en carré de stands représentant une région. Il y avait majoritairement des stands de vins et je me réjouissais d'avance de pouvoir goûter quelques produits. Sauf que bon, je ne savais pas trop comment aborder les gens des stands et c'est alors que j'entends un "je vous propose un verre monsieur?" qui ne m'était pas destiné mais comme la personne en question n'a pas répondu et à continué son chemin, j'ai tenté le coup en disant en gros que moi je voulais bien. Le gars me regarde avec des yeux vitreux alors je lui redemande tout sourire s'il est possible de goûter et là il me jette un catégorique "NAN!". Okkkkkk, bon on va pas s'éterniser là du coup. C'est alors, comme j'aurais dû m'en douter, que je tombe complètement par hasard sur un pote de concerts qui m'explique que "tout est question de doigté". Je n'ai pas eu le temps de lui demander de développer sa réflexion car on retrouve un de ses potes devant un stand de bières (très sympas les gars du stand eux par contre) qui était dans un état pitoyable et qui voulait en découdre avec d'autres gars qui l'avaient agressé. Comme je n'avais pas spécialement envie de faire partie à mon insu d'une expédition punitive, j'ai préféré prendre congé des énergumènes et continuer à visiter le salon avec un verre de bière de Mars à la main.

Je suis allé faire mon parisien et donc je me suis dirigé vers les halls avec des animaux. Là-bas il y avait surtout une quantité impressionnante de belles vaches de toute race, je ne veux évidemment pas parler des visiteuses du salon. Il y avait aussi le village du cochon mais la plupart des cochons dormaient ou faisaient téter leurs petits. Il y avait aussi de jolies volailles et bien d'autres bêtes à fourrure ou à plumes. Il y avait même un stand avec des chats mais je suis dégoûté parce qu'il n'en restait plus que deux sur vingt, il faut dire qu'il commençait à être tard et les stands d'animaux domestiques commençaient à se vider. J'ai parcouru assez rapidement les autres halls dont le contenu ne m'intéressait pas plus que ça comme la promotion des métiers de l'agriculture ou ce qui concernait le jardinage. Par contre j'ai eu une petite pensée pour Arnold quand je suis passé devant le stand des voitures marchant au biocarburant. Mais en fait définitivement, le coin le plus intéressant du salon était le pôle produits et donc j'y retourne pour ma dernière demi-heure de visite. Je me prends une choppe de cidre en pression pendant qu'un groupe folklorique breton joue à côté du stand et je retombe finalement sur mon pote de concerts. Avec lui on dégustera quelques verres de vin (dont un superbe vin aux truffes) et j'ai pu apprécier toute sa technique : faire semblant d'être intéressé, poser des questions bateaux et ne pas avoir l'air trop bourré (c'est dire tous les efforts qu'il devait faire vu qu'il était là depuis 17h), du grand art! On fini par se quitter définitivement après avoir mangé un peu de charcuterie que nous ont laissé de sympathiques gens ivres et après avoir rediscuté des techniques d'approche des stands de vins.

J'y connais toujours rien mais maintenant que je suis quand-même un peu rôdé, la prochaine fois c'est promis, je ne rentrerai pas sobre!


25 février 2008

La Conciergerie

Musées et expos 3/4

J'y connais rien à l'univers carcéral, à la base moi je voulais voir l'exposition "Abysses" à la Galerie de la Minéralogie du Jardin des Plantes mais au bout de même pas 5 minutes à attendre dans la queue, il y a ce mec qui se met JUSTE devant moi et qui nous annonce que les gens derrière lui ne peuvent plus rentrer. Pourtant il était à peine 15h et il n'y avait pas spécialement foule devant l'entrée, va comprendre! Mais en fait j'avais carrément un plan B, enfin disons qu'à la base de la base je voulais aller à la Conciergerie. Je ne savais absolument plus ce que c'était que cet endroit mais je me rappelais y être allé quand j'étais gosse.

En fait, la Conciergerie, située sur l'Île de la Cité (notre Manhattan à nous!) et collée à l'actuel Palais de justice de Paris, est de nos jours un des vestiges du Palais de la Cité qui était un palais royal du Ve au XIVe siècle mais qui a été également le siège du pouvoir des rois à partir du Xe siècle donc pas juste un vulgaire lieu de repos. Mais à la fin du XIVe siècle, Charles V abandonne ce palais tout en y maintenant son administration et laisse le Concierge s'occuper du lieu. Alors les concierges à l'époque ils ne passaient pas le balai dans le couloir et ne vous engueulaient pas quand vous jetiez vos verres dans la mauvaise poubelle, le Concierge c'était le gars nommé par le roi qui assurait l'ordre et enregistrait les prisonniers donc c'était pas un rigolo, c'était un mélange de Ministre de l'Intérieur et de Garde des sceaux... grosso modo hein! J'y connais rien, je vous le rappelle. Du coup, assez logiquement, le Concierge a transformé une partie du palais en prison. Comme vous êtes des lecteurs intelligents et de qualité, je suis certain que vous avez compris que ce nom de "la Conciergerie" vient donc de ce fameux Concierge. À la Conciergerie séjourneront quelques illustres (et d'autres beaucoup moins) vilains garnements et vilaines filles comme par exemple le meurtrier d'Henri IV (François Ravaillac) mais c'est surtout à la Révolution que la prison accueillera ses plus grandes stars comme Marie-Antoinette, Georges Jacques Danton (l'arroseur arrosé, il y avait enfermé les Girondins juste avant, nan pas les footballers!), Robespierre (idem!), etc...

On accède à la Conciergerie par une très grande salle, la salle des Gens d'armes à l'architecture gothique. Il n'y a pas vraiment grand chose à visiter dans cette salle du coup le musée de la Conciergerie en profite pour l'utiliser comme lieu d'expositions. Là c'était une exposition sur les Dogons, un peuple du Mali en Afrique de l'Ouest. Ça ne m'intéressait pas plus que ça mais le contraste était amusant avec ces statuettes africaines et ces (belles) photos en noir et blanc exposées dans cette salle du XIVe siècle. Je n'ai pas pu visiter le pavillon des cuisines qui est maintenant fermé au public mais la partie la plus intéressante de ce musée se situe à l'étage avec notamment le couloir des prisonniers qui était l'axe principal de la prison où les prisonniers pouvaient faire leur promenade. Là ont été reconstitués le bureau du greffier qui notait les prisonniers dans un registre, le bureau du Concierge qui était responsable de la sécurité et de l'entretien de la prison et la salle dite "de la toilette" qui, contrairement à ce que son nom l'indique, était le lieu où les prisonniers laissaient leurs effets personnels et se faisaient raser la tête avant leur exécution.  Autres lieus intéressants : la reconstitution de la cellule de Marie-Antoinette ou encore la reconstitution de plusieurs types de cellule comme celle des "payeux" qui étaient les prisonniers les plus pauvres qui devaient dormir sur la paille ou celle des "pistoliers", des prisonniers un peu plus fortunés qui avaient le droit à un lit.

Il y a quelques autres salles à visiter comme la chapelle des Girondins (là où 21 députés girondins ont fait la "fête" avant leur exécution en 1793), la cour des femmes, la chapelle commémorative de Marie-Antoinette édifiée en 1815, etc...  Bref, même si ce ne sont là que quelques vestiges de la prison qui était assez énorme à l'époque et que c'est surtout la période révolutionnaire qui est représentée, il y a de quoi visiter! Il y a aussi une salle avec quelques documents d'époque dont celui qui m'a le plus marqué est une description gorissime à souhait sur un ton limite réjouit de la torture infligée à un prisonnier que ne renieraient pas les fans de Cannibal Corpse. Moi je n'ai pas pu aller jusqu'au bout de la lecture...

J'y connais toujours rien mais même si le prix de l'entrée est assez cher (8 euros en plein tarif), la Conciergerie est donc un endroit plutôt intéressant à visiter.


18 février 2008

Hôtel des monnaies

Musées et expos 1/4

J'y connais rien au pouvoir d'achat mais par solidarité avec les ménages français dont le moral est au plus bas, parait-il, je suis allé faire un tour au musée de l'Hôtel des monnaies à Paris, histoire de contempler mille et une pièces d'or. Et c'est un peu le gros reproche que je ferai à ce musée car à part admirer une succession de jolies pièces de monnaie des mérovingiens à aujourd'hui, j'ai trouvé difficile d'apprendre des choses concrètement. En effet, les textes explicatifs m'ont parut peu clairs et surtout placés un peu anarchiquement à mon goût. Les pièces de monnaie rangées sous forme de fresques ne sont pas toujours super visibles surtout quand certaines d'entre elles sont placées à 2m du sol, sympa pour les nains comme moi! En même temps, bon, c'est possible que comme j'avais la gueule de bois j'étais pas au top de ma forme pour me concentrer mais à titre de comparaison, la visite virtuelle du musée sur internet est beaucoup plus simple et instructive (mais pour voir les pièces de monnaie elles-mêmes, une visite du musée est indispensable évidemment) ou même, la salle qu'ils ont ouverte un peu à l'arrache et qui contient les monnaies contemporaines à travers le monde est elle par contre très claire et vraiment agréable à visiter donc je suis sûr qu'il y aurait moyen de suivre ce modèle pour rendre le reste de la visite plus fluide.

En "somme", j'y connais vraiment toujours rien donc à vous de voir si vous aimez voir des choses qui brillent (y a aussi des médaillons) plutôt que d'apprendre réellement des trucs.


08 février 2008

"La Méditerranée des Phéniciens de Tyr à Carthage"

Musées et expos 3/4

J'y connais rien à la Méditerranée, j'ai du m'y baigner 2 ou 3 fois dans ma vie, mais j'ai tout de même été attiré par une exposition à l'Institut Du Monde Arabe à Paris du nom de "La Méditerranée des Phéniciens de Tyr à Carthage". Evidemment, j'y connaissais rien aux Phéniciens et pourtant, il parait que c'est pratiquement eux qui ont inventé l'alphabet (et pas les grecs malgré ce qu'on a coutume de penser). Les Phéniciens, basés dans l'actuel Liban, étaient un peuple de marins commerçants qui ont sévi sur la mer méditerranée dès le IIe millénaire avant l'ère chrétienne.

Le terme de "Phénicien" vient de "phénix" car apparemment, les phéniciens étaient les premiers peaux rouge... il faut dire qu'ils n'étaient pas au courant que quand on part se bronzer au soleil il faut mettre de la crème solaire à indice 30 au moins. Ils ont installé des comptoirs un peu partout sur le pourtour méditerranéen mais bon quand je dis comptoir c'est pas comme moi qui fait pilier de bar mais pour ravitailler les bateaux. Y'avait même un comptoir à Marseille mais, comme son nom l'indique, l'exposition s'intéresse plutôt à la portion que les Phéniciens ont fréquenté de la ville de Tyr (Liban) à la ville de Carthage (Tunisie).

La première partie de l'exposition s'intéresse surtout à l'alphabet phénicien qui était en quelque sorte de l'égyptien pour les nuls parce que l'égyptien c'était quand même réservé à une élite : faut dire que pour savoir qu'un oiseau à côté d'un oeuf ça veut dire "enfanter", c'est pas donné à tout le monde! On a quelques exemples de lettres phéniciennes mais qu'on aurait du mal à envoyer par la poste vu que c'est des phrases gravées sur des pierres. On a aussi quelques sculptures (de dieux le plus souvent) avec des inscriptions. C'est un français, l'abbé Barthélemy, qui en 1758 à percé le mystère des 22 lettres de l'alphabet phénicien en s'appuyant sur des inscriptions bilingues phéniciennes/grecques.

La seconde partie de l'exposition s'intéresse plutôt à l'artisanat phénicien qui constitue l'essentiel de l'expo. On a le droit à des tas d'objets, que ce soit des sculptures en ivoire et en faïence, des masques, des bijoux, ... mais le plus intéressant pour moi a été tout ce qui concerne le funéraire, notamment les superbes sarcophages anthropoïdes (c'est à dire à forme et visage humain) intacts. Il y a évidemment quantité d'autres choses à découvrir sur les phéniciens dans cette expo mais ce n'est pas évident de tout retenir quand on est un profane comme moi qui vient par curiosité.

J'y connais toujours rien mais si vous vous intéressez à l'Antiquité, je vous recommande cette exposition!


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