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Les notes d'avril 2008

07 avril 2008

"K2000", saison 1, épisodes 1 et 2

Télévision 3/4

J'y connais rien à la variation des discours mais pour une fois, je ne vais pas parler du télécatastrofilm de samedi dernier. Il faut dire qu'il n'était pas très passionnant, c'était une sorte de croisement entre les blockbusters "Volcano" et "Fusion" avec toujours les moyens de "Questions pour un champion" et avec un Luke Perry qui conduisait un véhicule-taupe histoire de creuser encore plus profond dans le plancher de sa carrière... nan mais j'ai dit que j'en parlerai pas de ce télécatastrofilm, n'insistez pas! Ce soir j'ai plutôt envie d'écrire au sujet d'une des séries cultes des années 80 qui a fait les grandes heures de la chaîne La Cinq, à savoir "K2000" ("Knight rider" en version originale)! Bon ok, je me moquais un peu des nostalgiques des machins à la con type "Dragon ball" et compagnie dans ma note précédente alors que "K2000" c'est pas du plus haut niveau mais j'ai une mauvaise foi tout à fait assumée et donc moi je dis que "K2000" c'est le bien! En fait, j'ai surtout envie d'aborder les deux premiers épisodes parce que j'ai l'impression que si tout le monde connaît la série, par contre quasiment personne ne connaît la genèse de l'histoire, je l'ai moi même découverte il n'y a que quelques années.

Michael Long est un policier de Los Angeles qui ne ressemble pas à grand chose et qui conduit quand-même une Pontiac Trans Am qui est une voiture des années 80 qui a toujours bien la classe je trouve, comme les De Lorean DMC-12. Bref, accompagné par Tanya, une fille qu'il est sensé protéger, il poursuit à travers le désert des méchants qui ont volé des plans secrets. Mais Tanya s'avère être en fait une vilaine fille qui n'hésite pas à lui tirer dans la tête! Michael n'est cependant pas mort parce que c'est quand-même un vétéran du Vietnam qui a une plaque de fer dans le crâne suite à une blessure de guerre et du coup, il est bien amoché mais ça aurait pu être grave pire. Lui et sa voiture sont récupérés par l'équipe de la fondation de Wilton Knight, un richissime inventeur qui est sur le point de mourir et qui a fondé un groupuscule gouvernemental pour traquer les méchants sur le terrain. Après une petite séance de chirurgie plastique, Michael Long se réveille avec la tête de... David Hasseloff! Quelle chance, à lui maintenant toutes les gonzesses! En fait on découvrira plus loin dans la série qu'il a hérité de la tête du fils de Wilton Knight et que ce fils est devenu un dangereux psychopathe. Réveillé, Michael apprend qu'on lui a donné une nouvelle identité, à savoir Michael Knight étant donné que Michael Long est officiellement déclaré mort. Il découvre aussi qu'on a fait tout plein de modifications sur sa Pontiac Trans Am qui bénéficie d'une structure ultra-blindée et de pleins de boutons à l'intérieur mais il ne laisse pas trop Devon, son nouveau patron et ami de Wilton Knight, lui expliquer comment tout ça marche, Michael étant pressé de se venger de Tanya et ses acolytes. Et c'est avec stupeur qu'il découvrira sur la route qu'en plus d'être équipée de plein de gadgets... sa voiture parle! En fait, il y a une intelligence artificielle d'installée du nom de K.I.T.T. (Knight Industries Two Thousand) qui peut tout contrôler dans la voiture mais qui a pour instruction d'épargner les vies humaines donc c'est un ordinateur à la cool qui fait des blagues et tout et qui autorise la conduite manuelle. Par contre, on découvrira un peu plus tard dans la première saison qu'il y a eu un prototype avant K.I.T.T. du nom de K.A.R.R. (Knight Automated Roving Robot) qui a lui pour instruction de sauver sa peau métallisée (c'est une Pontiac Trans Am tout pareil), ce qui fait donc qu'il a un "caractère" instable et dangereux mais tout ceci est une autre histoire!

Enfin bref, après inutile de développer plus en détail ces deux premiers épisodes qui se finissent en une banale histoire de vengeance, ce qui nous intéressait ici c'était la rencontre entre Michael Knight et sa monture. En tout cas, pour ces premiers épisodes, on sent bien que l'équipe de la série se cherche pour les effets spéciaux parce qu'on a le droit à quelques belles tuiles. Je ne suis absolument pas observateur mais il y a des trucs vraiment énormes que n'importe qui pourra déceler. D'abord, il y a la première scène où on voit K.I.T.T. se déplacer tout seul sans passager à son bord et on peut distinguer très clairement, du côté conducteur, les bras tendus sur le volant d'un mec déguisé de la même couleur que les fauteuils et qui les retire une fois la voiture immobilisée. La scène la plus poucesque est celle où on voit K.I.T.T., toujours sans passager, s'avancer de face vers un policier et en regardant du côté du siège du conducteur... on voit que c'est un mec qui porte une cagoule de la même couleur que le siège! On dirait un gars du Ku Klux Klan qui conduit une Pontiac Trans Am tunée, la classe américaine quoi! Il y a aussi cette scène où deux voleurs conduisent K.I.T.T. et ce dernier, facétieux, leur fait faire des tours à 360°. Or on voit bien que c'est le voleur côté conducteur qui tourne lui même à fond un volant rond, alors que le volant de K.I.T.T. est sensé être de style commandes d'avion. Bref, de quoi bien rigoler entre amis en faisant quelques ralentis!

J'y connais toujours rien mais y a pas à dire, les années 80 c'était vraiment les années du bon goût dans tous les domaines!


"Chasseurs de dragons"

Cinéma 2/4

J'y connais rien aux films d'animation en images de synthèse, enfin disons que j'en ai vu quelques uns et, à part l'aspect technique, j'ai toujours trouvé ça peu passionnant et plutôt très puéril alors qu'en regardant autour de moi, je me rends compte que ce sont surtout les adultes qui sont demandeurs de ce qui ne sont finalement que des dessins animés en 3D pour enfants. Je ne veux pas jouer au vieux con, je considère moi-même être resté bloqué sur mes 16 ans, mais quand même... c'est un peu comme ces adultes qui sont fans de machins comme "Dragon ball" alors que je me suis toujours demandé comment on pouvait regarder ça et avoir des posters de Sangoku sur ses murs passé 14 ans même en pretextant la nostalgie... mais c'est un autre débat! Bref, toujours est-il que ça ne m'a pas empêché de m'être retrouvé devant le film "Chasseurs de dragons" dans une des salles du Kinepolis près de Lille (le troisième multiplexe cinématographique d'Europe). En fait, c'est parce qu'un des amis du couple d'amis chez lequel je logeais durant mon week-end à Lille a bossé sur la modélisation de quelques décors de ce film, du coup, par respect, on est allé voir le film avec lui.

Les films d'animation en images de synthèse qui sortent au cinéma semblent être quasiment le monopole des géants américains Pixar et Dreamworks mais la particularité de ce "Chasseurs de dragons", outre le fait qu'il ne soit conçu par aucune des deux sociétés pré-citées, est que c'est une réalisation franco-luxembourgeoise. C'est d'ailleurs la première co-réalisation cinématographique de la société française Futurikon, le challenge était donc assez conséquent. L'histoire du film est celle de Lian-Chu, pour lequel Vincent Lindon prête sa voix, un espèce de guerrier chinois colossal mais néanmoins tout gentil qui terrasse dragons et autres monstres, et de son ami Gwizdo, dont la voix est assurée par Patrick Timsit, un petit bonhomme qui s'occupe plutôt de l'aspect financier de la chose et qui rêve de réunir les fonds nécessaires pour monter sa propre ferme avec Lian-Chu. Les deux gaillards et leur animal de compagnie bizarroïde Hector vivent dans un monde à la croisée des jeux vidéo de plateaux avec des sortes de mondes flottants, de la Chine antique (pour l'aspect Muraille de Chine de certains mondes et le look de Lian-Chu) et de l'héroïc fantasy. Ce monde est menacé par un immense dragon, le bien nommé Bouffe-Monde, qui a d'ailleurs décimé le village de Lian-Chu autrefois. Lian-Chu va être amené à sauver la vie d'une petite fille, Zoé, qui s'est enfuie du château de son oncle, le seigneur Arnold, qui voulait l'envoyer en pensionnat. Elle voit alors en ses sauveurs les valeureux chevaliers qu'elle ne connaissait que dans les contes dont elle raffole alors qu'il faut avouer qu'à la vérité, ce sont plutôt des chasseurs de seconde zone. Elle les amène à son oncle lequel a une telle peur du Bouffe-Monde que ses yeux en sont révulsés et qui cherche des personnes pour combattre le monstre vu qu'il a perdu les quelques chevaliers qu'il a envoyé au casse-pipe. Le seigneur Arnold promet alors de couvrir d'or les chasseurs de dragons et le très peureux mais néanmoins malin Gwizdo arrive à obtenir une avance qui est suffisante pour monter sa ferme et il ne compte alors pas du tout honorer son contrat. C'est sans compter sur le fait que la petite Zoé va leur coller aux basques et que nos compères vont finalement être lancés dans une aventure des plus périlleuses.

On ne peut pas dire que mon avis sur les films d'animation en 3D ait changé après le visionnage de ce film mais il faut avouer que techniquement, c'était plutôt très bien réalisé, à la hauteur des productions américaines. Le monde dans lequel évolue les personnages est également assez original de même que les monstres qu'ils combattent tel ce dragon à tête de citrouille qui est constitué de milliers de chauve-souris qui s'assemblent ou se désassemblent à volonté. Par contre, l'histoire en elle-même n'est pas des plus captivantes et la fin est vraiment très gnan-gnan. Pour ce qui est des voix, je n'ai pas été très emballé non plus. Vincent Lindon n'a pas beaucoup de dialogue et la voix de Patrick Timsit peut être vite agaçante. Il y avait même Amanda Lear au générique et je n'ai compris qu'à la fin qu'elle faisait en fait la voix de Gildas, le serviteur du seigneur Arnold. Elle qui a vécu durant toute sa carrière avec les rumeurs comme quoi c'était un homme, autant dire qu'avec ce film, la boucle est bouclée! Mais malgré mes quelques critiques il faut être honnête : tout ça se regardait quand même bien et je n'ai pas trop vu le temps passer.

J'y connais toujours rien mais qu'on aime ou non ce film, au moins on peut dire qu'on ne s'est pas ridiculisé contrairement à la majeure partie du temps où on essaye de copier les américains.


Palais des Beaux Arts de Lille et Piscine de Roubaix

Musées et expos 3/4

J'y connais rien au Nord-Pas-de-Calais, toujours est-il que je me doutais bien que l'intérêt de cette région ne se résumait pas à ce que nous montre des films comme "Bienvenue chez les ch'tis" et qu'il y avait quelques sorties culturelles intéressantes à faire là-bas. Après les musées de Clermont-Ferrand il y a deux semaines, j'ai donc profité de mon petit tour de France du week-end pour visiter deux lieus culturels importants du Nord-Pas-de-Calais : le Palais des Beaux Arts de Lille et la Piscine de Roubaix.

Le Palais des Beaux Arts de Lille, considéré comme le deuxième musée de France, se découpe en trois niveaux : le département des peintures au premier étage, les sculptures et céramiques au rez-de-chaussée et enfin, en gros, les antiquités et quelques objets d'art européens datant aux alentours du XVe siècle au sous-sol. Pour ce qui est du département des peintures, ces dernières datent d'entre le XVIIe et le XIXe siècle et font honneur, en bonne partie, aux peintres flamands et hollandais tels que Jacob Jordaens ou Pierre Paul Rubens pour les plus représentés. Il y avait aussi une partie consacrée à des peintres espagnols mais elle était fermée parce qu'il y a bientôt une exposition consacrée à Francisco de Goya qui doit se tenir dans ce musée donc je suppose qu'ils étaient en pleine phase de réaménagement de la salle en question. Bref, le département des peintures est bien fourni et il y a vraiment de très beaux tableaux à voir, le seul problème est que la luminosité à cet étage est assez pourrie! Pourtant le temps dehors était relativement ensoleillé mais il fallait parfois se coller le nez à certaines peintures ou se reculer de 15 mètres pour les voir correctement. Sans compter que la configuration de l'étage est assez tristounette mais bon, ça n'empêche pas encore une fois qu'il y avait pas mal d'oeuvres à admirer. Je passe rapidement sur l'étage des céramiques qui ne m'intéressait pas des masses vu que j'avais plus l'impression de visiter le buffet de ma grand-mère qu'autre chose. Et les sculptures à cet étage ne m'ont pas particulièrement marquées. Par contre le sous-sol avec les antiquités et les objets du XVe-XVIe siècle provenant de l'Empire Germanique, des anciens Pays-Bas, de la France, d'Italie, d'Espagne, etc... était pour moi la partie la plus intéressante du musée avec, entre autres, de magnifiques huiles et sculptures en bois. Mais il n'y avait pas que des antiquités là-dessous mais également une salle consacrée aux plans-reliefs qui sont de grandes maquettes de villes du Nord de la France, de Belgique et des Pays-Bas, à l'échelle 1/600ème, réalisées à partir de la fin du XVIIème siècle. Ainsi, le plus vieux plan-relief est celui de Calais, réalisé en 1691, et le plus récent est celui de Avesnes réalisé vers 1824. Ces maquettes sont vraiment impressionnantes sachant qu'elles ont été faites minutieusement à la main et constituent un véritable trésor pour ceux qui rêvent de voir à quoi ressemblait leur ville il y a 300 ans. En somme, le Palais des Beaux Arts de Lille est un musée plutôt intéressant à visiter même si j'avoue que je m'attendais à plus de choses venant du deuxième musée de France.

Le lendemain je suis allé dans un musée à l'architecture très originale : le Musée d'Art et d'Industrie de la ville de Roubaix, plus connu sous le nom de la Piscine de Roubaix. En effet, ce musée qui existe depuis 2001 est implanté sur le site de l'ancienne piscine municipale qui a été construite dans un style art déco de 1927 à 1932 et qui a été fermée et laissée à l'abandon à partir de 1985. Au lieu de tout casser et de reconstruire entièrement le bâtiment, l'architecte du musée a gardé l'aspect de l'ancienne piscine. Ainsi, les murs sont faits en carrelage de piscine, il reste quelques cabines de douche dans lesquelles sont entreposées des oeuvres, il y a un grand bassin dans la salle principale autour duquel on peut admirer des sculptures, etc... Même s'il est peu profond, ce bassin est continuellement rempli d'eau donc attention à ne pas tomber dedans en voulant se reculer pour admirer une oeuvre! Parfois étaient diffusés dans des hauts-parleurs des cris d'enfants se baignant dans la piscine, il manquait juste l'odeur du chlore pour être vraiment dans l'ambiance! Bref, rien que pour le lieu, ce musée vaut absolument le coup d'oeil. Et niveau contenu, il y a vraiment de quoi visiter : j'y ai bien passé 1h30 et encore, c'est parce que je n'ai visité que superficiellement certaines parties du musée étant donné que je suis arrivé un peu tard et que le musée devait fermer. Au rez-de-chaussée, la plupart des oeuvres (peintures, sculptures, photographies, ...) datent du XXème siècle. Du coup, pour les sculptures en grès ça faisait un peu trop "propre" alors que j'aime bien les sculptures marquées par le temps et pour certaines c'est limite si on ne pouvait pas se voir dedans. Les sculptures qui m'ont vraiment impressionné sont celles faites en bronze, il y a souvent un soucis du détail assez admirable. Quant aux peintures, ça changeait des vieilles peintures du XVIIème ou XVIIIème siècle que j'ai eu l'habitude de contempler ces derniers temps avec des thèmes un peu plus "modernes" même si on est (heureusement pour moi) loin de l'art moderne. En tout cas, un artiste que j'ai adoré est Rémy Cogghe dont les peintures sont quasiment des photographies en couleur et c'est le genre de peinture que j'apprécie personnellement. Sinon, il y avait même une peinture de Robert De Niro Senior... sisi, c'est bien le papa du célèbre acteur américain lequel était d'ailleurs venu lui-même inaugurer l'exposition en l'honneur de son paternel à la Piscine de Roubaix en 2005. A part ça, on est quand même au Musée d'Art et d'Industrie et ici qui dit industrie dit textile. On a donc à l'étage une grande partie consacrée à ce milieu avec des vêtements et des centaine de registres répertoriant les différents tissus produits dans la région depuis des siècles. Bref, ce ne sont là que quelques exemples des nombreuses choses qu'on pouvait voir dans ce musée. Pour finir, il y avait une exposition nommée "Le zoo d'Orsay" qui, comme son nom l'indique, présentait des sculptures et des tableaux sur les animaux provenant du Musée d'Orsay. Bon, ce n'était pas bien extraordinaire pour le prix que ça coûtait (8€ en plein tarif) vu qu'il faut avouer que le thème était plutôt gnan-gnan mais ça peut être une bonne occasion d'emmener ses enfants au musée.

J'y connais toujours rien mais en tout cas une chose est sûre, dans le Nord, il n'y a pas que de la bière et Dany Boon.


04 avril 2008

Thomas VDB au Théâtre du Temple

Théâtre 3/4

J'y connais rien aux one-man-shows et aux stand-ups mais par contre, j'y connais un peu plus en rock. Du coup, j'étais assez curieux de voir ce que donnait le spectacle de Thomas VDB au Théâtre du Temple à Paris. Thomas VDB, de son vrai nom Thomas Vandenberghe, est journaliste au magazine Rock Sound et a également collaboré à Rock & Folk. Depuis quelques temps, il s'est lancé dans le stand-up avec un spectacle évidemment centré sur le vaste sujet de la musique rock. J'avais déjà eu l'occasion de voir un extrait de son spectacle quand il était passé dans le "Jamel Comedy Show", c'est-à-dire l'émission sur Canal+ présentée par Jamel Debbouze où ce dernier aide de jeunes comiques adeptes du stand-up à se lancer, et j'avoue que je n'avais pas du tout été emballé. Mais je sais d'expérience que ce genre de spectacle s'apprécie plus dans l'ambiance d'un théâtre qu'à la télévision, sachant en plus que le pauvre Thomas VDB s'était retrouvé dans la dite émission devant un parterre de djeunZ plus intéressés par NTM que par The Rolling Stones d'où une ambiance bien froide qui n'aidait pas à apprécier. Me voila donc revenu au Théâtre du Temple où j'étais allé voir "Amour et chipolatas" il y a 2 mois sauf que cette fois-ci ça se passait dans la petite salle du bas qui était d'ailleurs bien remplie.

Thomas VDB arrive sur scène sur un morceau de rock en nous faisant un petit numéro de "air guitar" puis il nous parle un peu de sa passion pour le rock, les magazines qu'il lisait quand il était ado comme Best, Rock & Folk ou Hard Rock Magazine et déjà à l'époque, son envie de devenir plus tard journaliste de musique rock. Il nous propose ensuite de définir "ce qui est rock" et "ce qui n'est pas rock" en rangeant virtuellement cette dernière catégorie dans un coin de la scène. Ainsi sont casés au coin, en vrac : le jazz, le dub, le "rock quoi" (c'est-à-dire les mecs qui disent "j'écoute du rock quoi!" en ayant établi juste avant une liste d'artistes qui n'ont rien à voir avec le rock), la techno, etc... Tout ça tourné de façon assez drôle quand même, son but n'était pas de cracher sur les autres musiques. Il en vient à parler du premier vrai thème rock, à savoir... le vomi! Car nombreux sont les artistes rock qui sont morts de la façon la plus grotesque qui soit, c'est-à-dire étouffés par leur propre vomi comme Jimmi Hendrix, John Bonham de Led Zepplin ou Bon Scott d'AC/DC. Thomas VDB nous livre d'ailleurs une vision toute personnelle et bien marrante de comment s'est déroulée la mort de Bon Scott! Il nous a fait ensuite un petit passage sur les artistes maudits comme Rick Allen, le batteur de Def Leppard qui a perdu un bras dans un accident en 1984 et qui est pourtant toujours batteur du groupe à l'heure actuelle, ou Pete Best, le premier batteur de The Beatles qui a eu le malheur d'être parti juste avant que la popularité du groupe explose! Là encore, la mise en scène de ces quelques évènements malheureux du rock était plutôt bien drôle surtout que dans le fond, tout était vrai! Il nous a également parlé de quelques unes de ses interviews en tant que journaliste à Rock Sound (il faisait un peu de la pub pour son magazine mais bon tant pis) avec par exemple Tommy Lee, le batteur de Mötley Crüe, de qui il avait vu la fameuse video de la nuit de noce avec Pamela Anderson qui avait circulé sur internet et qu'il ne pouvait pas s'enlever de la tête en serrant la main du bonhomme! Il nous a livré bien d'autres anecdotes comme sa double rencontre avec l'artiste français Christophe Miossec "au caractère bien trempé... dans l'alcool, d'où le nom Mi-os-sec", profitant d'ailleurs de cette anecdote pour fustiger la soit-disante "chanson rock" en reprenant la phrase de John Lennon : "le rock français, c'est comme le vin anglais". Il a terminé son spectacle en abordant le rock catholique avec l'exemple du groupe Glorious et en abordant ensuite son strict opposé, à savoir le Black Metal. Il nous a raconté à ce sujet son interview avec le groupe Marduk (comme le dieu babylonien) et plus particulièrement avec son chanteur Legion, à l'occasion de la sortie de leur album au titre très fin, à savoir "Panzer division Marduk". Là par contre il a un peu utilisé tous les clichés qui sont véhiculés sur le Black Metal mais c'était drôle quand même, surtout le coup de la séance photo pendant l'interview où il imite Legion en train de prendre des poses true evil en plein milieu de ses phrases! En parlant d'imitation, Thomas VDB nous en fait une bien belle sur Philippe Manoeuvre (un type qui m'agace personnellement, du fait de sa grande capacité à retourner sa veste et en plus j'ai une piètre opinion de Rock & Folk) en se foutant d'ailleurs au passage de la gueule du jury de l'émission "À la recherche de la nouvelle star" dont Maneouvre fait partie.

Bref, inutile de préciser que si vous n'êtes pas fans de rock, l'humour de ce stand-up vous passera plus que certainement par-dessus la tête! Mais par contre, il est aussi possible que si vous êtes au contraire fans de rock, les blagues de Thomas VDB ne vous paraissent pas bien originales si vous fréquentez d'autres passionnés de cette musique dans les concerts ou sur internet car dans ce milieu, ce style de blagues est légion (non, pas de Marduk). En tout cas, personnellement j'ai beaucoup aimé même si je suis un peu resté sur ma faim du fait que le spectacle ne dure pas plus d'une heure et qu'il en y aurait tellement à dire de plus sur ce grand sujet! Mais bon, je suis plutôt admiratif concernant le difficile exercice du stand-up qui peut être assez casse gueule et où il faut déployer pas mal d'énergie pour maintenir quasiment sans interruption l'attention et les rires du public. Je crois qu'hier soir c'était mission accomplie en tout cas. Ce qui est pas mal aussi dans le stand-up, c'est qu'il peut y avoir un moment où quelqu'un se manifeste et c'est au comédien d'user de son talent d'improvisation pour ne pas se laisser décontenancer, ça change des pièces où il est impossible d'interagir.

J'y connais toujours rien (enfin si quand même) mais je recommande ce one-man-show à voir cependant en salle plutôt que devant sa télé.


03 avril 2008

"Les Éphémères", recueil 1

Théâtre 3/4

J'y connais rien au roi mérovingien Dagobert Ier mais après avoir vu le recueil 2 du spectacle "Les Éphémères", me voila revenu au Théâtre du Soleil pour y voir cette fois-ci le recueil 1 de ce même spectacle. Pour rappel, "Les Éphémères" est une pièce qui se découpe en deux recueils, c'est-à-dire en deux parties et, il y a un peu plus de deux semaines, j'avais pris par erreur un billet pour le second recueil alors que je n'avais même pas vu le premier! Mais ça ne m'avait finalement pas empêché d'être sorti du théâtre totalement conquis par ce que j'avais vu et d'avoir envie de revenir au plus vite pour voir la partie que j'avais manqué. J'ai parlé un peu avec la fille qui m'a aidé a me placer (une des comédiennes, car je rappelle qu'au Théâtre du Soleil les comédiens s'occupent aussi de l'intendance) et elle m'a dit que généralement, le recueil 2 "guérissait" du premier recueil. J'imaginais donc que ce dernier contiendrait beaucoup plus de scènes dramatiques et émotionnellement difficiles par rapport au second recueil dont on sortait finalement avec la patate malgré tout de même quelques saynètes un peu dures. Sinon, cette fois-ci ce n'est pas Ariane Mnouchkine, la fondatrice du Théâtre du Soleil, qui est venue nous accueillir en nous prodiguant les règles d'usage (il y a encore eu distribution de couvertures pour les trois premiers rangs à cause des courants d'air) mais un gars qui nous a fait un petit laïus sur les Jeux Olympiques de Pékin en proposant de boycotter la cérémonie d'ouverture et de fournir, à ceux qui voulaient, des autocollants à distribuer aux coureurs du Marathon de Paris, qui se déroulera dimanche prochain, avec le slogan "Je cours mais sans piétiner les droits de l'Homme". Je ne suis pas spécialement convaincu par la portée et l'efficacité des boycotts et des slogans mais j'ai trouvé l'idée sympathique tout de même.

Bref, pour en venir au spectacle, je savais que je ne serais pas aussi conquis par rapport à la dernière fois où je suis venu car il est évident que je ne bénéficierais plus de l'effet de surprise que m'avait procuré la découverte de l'excellente mise en scène originale du spectacle avec la série de plateaux amovibles. Mais, même si ça s'est avéré être effectivement le cas, ça reste toujours un plaisir de voir arriver sur la scène les excellents décors. D'ailleurs, comme la dernière fois, le spectacle débute avec le montage devant nos yeux d'un des décors sur un plateau et fini avec le démontage de ce même décor. Au final j'ai quand-même largement préféré le recueil 2 par rapport à ce premier recueil pour plusieurs raisons. Déjà, dans le recueil 2 il y avait un fil conducteur avec une histoire qui se composait de plusieurs saynètes qui s'étendaient sur toute la durée du spectacle et au milieu desquelles s'intercalaient d'autres histoires plus courtes alors que dans le recueil 1, il n'y avait pas d'histoire principale et c'était plutôt des saynètes éparpillées (une femme qui revend la maison de sa mère suite au décès de celle-ci, un jeune drogué qui vient demander dans la nuit de l'argent à ses grands-parents, la rencontre entre une petite fille et une femme qui était encore un homme quatre années plus tôt, ...). Il y a aussi le fait qu'effectivement, les histoires étaient plutôt dramatiques dans l'ensemble, il y avait bien-sûr quelques scènes drôles et tendres mais peu par rapport au recueil 2. Pour finir, je pensais retrouver dans le recueil 1 tous les personnages attachants du second recueil et d'en apprendre un peu plus sur eux et au final, même si on retrouve quelques uns de ces personnages, les scènes correspondantes ne nous apprennent rien de bien nouveau, les saynètes du recueil 2 se suffisaient à elles-mêmes en fait. Mais qu'on ne s'y méprenne pas, malgré mes remarques j'ai beaucoup aimé ce premier recueil! Les décors, bien que moins nombreux et moins fournis que le second recueil, sont toujours admirables et les acteurs jouent vraiment très bien, on est souvent complètement pris dans le jeu et on a vraiment l'impression d'assister à du cinéma du réel, on en oublie presque qu'on est au théâtre. Franchement, il n'y a que la dureté des gradins en bois qui m'ont rappelé que la pièce durait presque 3h15 car à part ça, j'ai rarement vu le temps passer.

Encore une fois, j'y connais toujours rien mais je recommande plus que chaudement ce spectacle si jamais la troupe du Théâtre du Soleil passe par chez vous. Si vous ne vous sentez pas d'attaque pour vous payer l'intégralité de la pièce (soit 7 heures avec les entractes), même en plusieurs fois, je vous conseille de vous jeter sur le recueil 2. En y réfléchissant, je ne sais pas si je serais sorti aussi enthousiaste du théâtre la première fois si j'avais commencé par le recueil 1 mais qui est tout de même bien bon quoi qu'il en soit! D'ailleurs, chose amusante, le théâtre était blindé pour ce premier recueil alors que pour le recueil 2, il était bien rempli mais loin d'être complet, c'est peut-être une coïncidence par rapport au jour de la semaine où j'étais venu ou alors signe que le recueil 1 ne donne peut-être pas forcément envie à tous les spectateurs de voir la suite. En tout cas moi je trouve que le spectacle vaut le coup d'être vu dans son intégralité!


Les notes d'avril 2008 sont réparties sur 4 pages :
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