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Les notes de la catégorie "Théâtre"

19 mars 2008

"Toc toc"

Théâtre 2/4

J'y connais rien aux noms savants pour décrire les névroses et les phobies mais je suis allé voir hier soir la pièce "Toc toc", écrite par Laurent Baffie, au Théâtre du Palais Royal à Paris. Laurent Baffie, qui a eu ses heures de gloire à la télévision aux côtés de Thierry Ardisson mais aussi quelques bonnes heures d'inexistence à l'émission "Nulle Part Ailleurs" où on avait presque mal pour lui (mais il avait ensuite présenté l'émission "Farce attaque" - complètement oubliée aujourd'hui mais qui était pourtant excellente - et grâce à laquelle il avait repris du poil de la bête), semble aujourd'hui connaître un certain succès avec les pièces de théâtre qu'il a écrit telles que "Sexe, magouilles et culture générale" et donc, ce qui nous intéresse ici, ce "Toc toc" où, contrairement à la pièce précédente, il ne fait aucune apparition. Pour la première fois, je suis passé par le site billetreduc pour acheter ma place (12€ au lieu de plus de 40€ sur le site fnacspectacles par lequel je passe habituellement!). Je pensais du coup que j'aurais une place complètement pourrie où je ne verrais rien et en fait j'ai été placé quasiment en face de la scène sur le premier balcon qui n'était pas bien surélevé, nickel! Bon il faut dire aussi que le théâtre était loin d'être complet mais bon, ça faisait bien plaisir quand-même! Seul inconvénient : se pointer au moins une demi heure avant le début du spectacle au guichet, un moindre mal donc!

Pour en revenir à la pièce, comme on peut s'en douter avec son titre, "Toc toc" est une comédie qui traite des troubles obsessionnels compulsifs, les "tocs". La pièce se déroule dans ce qu'on devine tout de suite être la salle d'attente bien décorée d'un médecin. Là, un homme d'un certain âge lit des papiers assis à une table autour de laquelle sont disposés 5 autres chaises. Quelques secondes après que le rideau se soit ouvert il fait un doigt d'honneur au public en s'exclamant "allez tous vous faire enculer!" ou un truc du genre (j'en profite au passage pour saluer les internautes qui, grâce à ce genre de réplique, arrivent sur mon site en faisant des recherches avec des mots-clés tordus sur Google). On devine qu'il est atteint d'un toc qui lui fait proférer des injures et faire des gestes obscènes de façon impulsive et incontrôlée. Il manque d'ailleurs de peu de se fritter avec un autre patient qui arrive dans le cabinet du Docteur Stern, c'est le nom du médecin que nos protagonistes viennent consulter, car il a proféré une injure sur sa mère que je n'ai pas besoin de retranscrire ici. Une fois le malentendu dissipé, les deux hommes se présentent plus en détail. Fred, le monsieur âgé, vient consulter le Docteur Stern en dernier recours pour son problème, le syndrome Gilles de la Tourette, qu'il traîne depuis plus de 60 ans. En effet, Stern est apparemment un médecin internationalement réputé et d'une efficacité incroyable puisque, d'après ce qu'on dit, il n'a pas besoin de voir le même patient deux fois. Quant à Vincent, le monsieur qui vient d'arriver, il a été envoyé ici par sa femme qui ne supporte plus l'arithmomanie de son mari, c'est-à-dire son obsession des chiffres qui le mène à compter tout ce qu'il peut compter ainsi que sa manie de collectionner les objets inutiles. D'autres patients arrivent dans le cabinet au fur et à mesure : il y a Blanche, une femme atteinte d'une sorte d'hypocondrie et de nosophobie qui la pousse à se laver les mains tout le temps et désinfecter tous les objets qu'elle est amenée à toucher par peur des microbes et des maladies, il y a aussi Marie, une vieille bigote qui dit être là pour une amie qui n'a pas pu se déplacer et qui est atteinte de troubles de vérification qui l'amène a fouiller constamment dans son sac pour vérifier si ses clés sont bien présentent et à se demander si elle a bien fermée le gaz ou la lumière avant de partir de chez elle (sans compter sa phobie de rater son train, la sidérodromophobie), il y a également Bob, un jeune homme qui a la phobie de marcher sur les lignes par terre et qui veut que tout soit symétrique comme son prénom et sa raie des cheveux et enfin, il y a Lili, une jeune femme qui ne peut s'empêcher de répéter toutes ses phrases deux fois de suite ainsi que certaines dernières syllabes que prononcent les autres gens. L'assistante du Docteur Stern prévient tout ce beau monde que le docteur risque d'avoir une heure de retard car il y a eu des problèmes avec son vol et elle ne sait pas s'il est encore dans l'avion ou s'il est déjà arrivé à l'aéroport. Les patients décident à contre-coeur de patienter (c'est presque logique tout ça, sinon on les nommeraient pas des patients) et sont amenés à discuter entre eux pour tuer le temps.

Pour cette pièce, j'aurais bien aimé voir sur scène les acteurs Daniel Russo (un fidèle des films et pièces de Baffie), Sophie Mounicot (que j'appréciais bien dans son rôle d'infirmière en chef sadique dans la série "H") ou encore Marilou Berry (la fille de Josianne Balasko) qui a même obtenue un Molière de la révélation 2006 pour son rôle dans cette pièce. Mais cette saison, "Toc toc" est jouée que par des comédiens qui m'étaient inconnus ou que je n'ai peut-être tout simplement pas reconnu. Cependant, cela n'empêche pas qu'ils étaient quand même assez bons  dans leur rôle et qu'on s'attachait beaucoup à leur personnage notamment celui de la jeune Lili, mimi à souhait. Ces compliments mis à part, je dois avouer que je n'ai pas été spécialement convaincu par cette pièce de Laurent Baffie. Certes, il y avait pas mal de moments drôles mais je trouve que tout ça tournait vite en rond, notamment cette longue scène où les patients jouent au Monopoly et que n'importe qui aurait pu écrire puisque ce n'était guère qu'une partie classique de Monopoly où les joueurs s'envoient quelques vannes. Ça faisait plus scène pour meubler qu'autre chose et ça aurait largement pu être écourté. Heureusement, cela devient plus dynamique vers la fin de la pièce même si la chute de l'histoire était ultra prévisible. Bref, je trouve que Laurent Baffie ne s'est pas trop foulé pour cette pièce même si on passe tout de même un bon moment mais je m'attendais à quelque chose peut-être d'un peu plus caustique et hilarant de sa part.

J'y connais toujours rien mais ça m'a donné envie de chercher les noms savants de tous les tocs que moi aussi je me trimballe!


17 mars 2008

"Le misanthrope"

Théâtre 3/4

J'y connais rien aux grandes institutions françaises mais, hier après-midi, je suis allé à la prestigieuse Comédie-Française à Paris voir "Le misanthrope" de Molière. J'avais un peu peur de ne pas tenir le coup avec 3h de théâtre classique dans les dents, surtout avec mon cerveau qui pataugeait encore un peu dans la vodka de la veille, mais finalement j'ai vraiment bien aimé! Je n'ai jamais lu "Le misanthrope" et je n'en connaissais même pas l'histoire si ce n'est le nom d'Alceste, le protagoniste principal de la pièce, mais ça c'est parce que j'aime bien le groupe de heavy metal Misanthrope dont les paroles tournent souvent autour de ce personnage. Eh oui, on a la culture qu'on mérite!

Alceste c'est un mec qui aime personne, du coup, on devine que c'est lui "Le misanthrope" de la pièce. Enfin quand je dis qu'il aime personne, il a quand-même un pote, Philinte, mais il est en pétard contre ce dernier qui a montré des marques d'amitié à un gars qu'il connaissait à peine, juste parce que c'est d'usage. Or Alceste, il trouve que la politesse ce n'est pas moins que de l'hypocrisie, qu'il faut au contraire toujours dire la vérité au risque de blesser et que de toute façon le genre humain c'est tout pourri, bref on sent quand même le mec super excessif et en plus, il est vachement pleurnicheur, genre artiste maudit qui a mal à la vie. D'ailleurs, il est bien gentil de cracher sur l'humanité mais, comme lui fait remarquer Philinte, il est quand même super amoureux de Célimène, une nénette de 20 ans qui aime faire la teuf avec des aristos et médire sur les gens derrière leur dos. Ouais donc il aime pas vraiment personne en fait. De toute façon, sa franchise va vite le perdre puisque Oronte, un marquis un peu abrutis, vient lui demander son amitié et son avis sur un sonnet qu'il a écrit pour une femme qu'il veut conquérir. Forcément, en essayant tout de même de tourner autour du pot quelques temps, Alceste craque au bout d'un moment et avoue à Oronte que ce qu'il a écrit, c'est vraiment nase! Oronte est offensé et lui colle un procès! Et puis après y aura des embrouilles qui amèneront Alceste à prendre la décision de se retirer du monde des Hommes et de larguer Célimène parce que c'est vraiment une vilaine fille cynique et volage.

Comme je le disais, j'ai vraiment bien aimé cette pièce et pourtant je m'attendais à être en face d'une des pièces les moins accessibles et les moins drôles de Molière. Bon, certes, le personnage d'Alceste et ses longues tirades toutes en pleurs sur l'insupportable genre humain ne prêtent pas à la base à la joie de vivre mais il y a pourtant de nombreux passages très marrants. Ça va être très cliché ce que je vais dire mais le propos de "Le misanthrope", qui est une pièce qui a presque 350 ans, est encore aujourd'hui bougrement d'actualité! Les faux-semblants pour plaire en société et les mesquineries derrière le dos des autres sont toujours de rigueur. En plus, j'ai trouvé que les dialogues étaient vraiment beaucoup plus simples à comprendre que ceux de "Bérénice" de Racine pour prendre un exemple de pièce de théâtre classique que j'ai vu récemment donc finalement je n'ai pas vu les 3h passer (ni mes deux voisines qui se sont enfuies à l'entracte pour ne plus jamais revenir). En plus, la mise en scène était assez dynamique pour certaines scènes comme celle de la fête chez Célimène ou encore le combat d'épées (de fleurets peut-être? Mais j'y connais rien à l'escrime) entre Acaste et Clitandre, deux petits marquis suffisants qui se battent pour les beaux yeux de Célimène. Ajouter à cela que les costumes étaient vraiment très beaux, par contre je n'étais pas super fan du décor assez épuré mais bon...

J'y connais toujours rien mais preuve est que théâtre classique ne rime pas forcément avec ennui ni avec désuétude.


12 mars 2008

"Le temps des cerises"

Théâtre 2/4

J'y connais rien à Eddy Mitchell à part à la rigueur en tant que présentateur de l'émission "La dernière séance" qu'on regardait parfois le soir avec mes parents. Mais sinon j'y connais presque que dalle à ses chansons et encore moins à ses films mais j'étais quand même bien motivé pour voir ce qu'il donnait en tant qu'acteur au théâtre vu que j'apprécie pas mal la prestance du bonhomme. C'est donc chose faite avec "Le temps des cerises", une pièce de Niels Arestrup qui se jouait au Théâtre de la Madeleine à Paris. C'était l'occasion de voir ce que donnait également Cécile de France qui donnait la réplique à Monsieur Eddy.

L'histoire peut se résumer assez rapidement : nous sommes fin mars, Jane (interprétée par Cécile de France) a été embauchée par la femme de Julien pour s'occuper de ce dernier pendant qu'elle part en congés chez sa mère comme chaque année. Enfin disons qu'elle devra faire le ménage le matin, préparer la bouffe et les médicaments de Julien le midi en s'en aller fissa. En effet, Julien (interprété par Eddy Mitchell) est un peintre, jadis célèbre, ancien alcoolique et surtout complètement misanthrope et limite hypocondriaque (non dénué pour autant d'un l'humour bien caustique) qui passe son temps enfermé dans son atelier et qui ne veut voir personne au point d'avoir viré la dernière employée et mangé des boites pour chat pendant un mois. Mais Jane a du caractère et quand les deux personnages vont être amenés a se parler, cela ne se fera pas sans étincelles. Il faut dire aussi que Jane n'a pas postulé par hasard puisqu'elle voulait devenir peintre sans en avoir le talent et qu'une peinture de Julien dans une galerie a bouleversé sa vie. Comme dans les films américains, les deux protagonistes vont finir par s'apprécier et Julien va aider Jane à "apprendre" à peindre en réalisant un tableau sur le thème des cerisiers.

J'ai bien aimé cette pièce dans son ensemble mais j'en suis sorti quand même un peu mitigé, la faute a une grosse baisse de rythme au milieu de la pièce. En effet, le début est très drôle avec l'humour caustique du personnage bourru mais néanmoins attachant qu'interprète Eddy Mitchell ainsi que grâce au côté volontaire du personnage interprété par Cécile de France qui n'est pas avare en répliques bien placées. Mais quand Julien aide Jane à apprendre à peindre dans son atelier on en vient assez brusquement au pathos et ça devient un peu ennuyeux. Heureusement, l'humour revient un petit peu par la suite mais on ne retrouve pas le rythme du début, dommage. Mais bon, c'était bien sympa quand même et franchement j'ai beaucoup aimé la prestation d'Eddy Mitchell. Cécile de France se débrouille pas mal aussi même si j'ai un peu de mal avec sa voix de petit garçon (et puis elle est mieux avec les cheveux longs aussi, c'est quand même un élément indispensable à noter). Encore une fois, les décors étaient très réussis! Au début on est dans la salle à manger où s'affaire Jane pendant que Julien travaille dans son atelier dont on voit la porte d'entrée et les baies vitrées opaques. Ces baies faisaient aussi office d'écran où étaient projetés quelques séquences filmées. Ce décor s'ouvrait en deux pour faire apparaître un autre décor caché derrière, à savoir l'atelier de Julien. La cuisine était complètement fonctionnelle, les robinets de l'évier laissant couler de l'eau, le frigo  étant branché ainsi que le reste. Pour ce qui est de l'atelier il était également plus vrai que nature, vraiment du bon boulot! Il y avait un beau travail sur les lumières également par exemple quand Julien ouvre les rideaux de son atelier. Non franchement, niveau mise en scène et jeu des acteurs il n'y avait rien à redire, juste ce problème de "trou" dans la pièce en fait.

Bref, j'y connais toujours rien mais malgré ses quelques défauts, cette pièce est à voir ne serait-ce pour les acteurs et la réalisation.


07 mars 2008

"Chat et souris"

Théâtre 3/4

J'y connais rien au langage des jeunes mais hier soir, je suis allé au théâtre en total freestyle comme ils disent (enfin ptet qu'ils disent plus ça). Bon, pas si total que ça vu que j'avais acheté mon billet en avance mais en tout cas je ne savais absolument rien de la pièce que j'allais voir, même pas le résumé. Ça pouvait être une tragédie grecque ou une comédie nudiste que ça ne changeait rien pour moi, ça allait être la surprise. La pièce en question était "Chat et souris" de Ray Cooney au Théâtre de la Michodière à Paris avec entre autres Francis Perrin et Jean-Luc Moreau, ce dernier jouant le rôle principal et étant en même temps le metteur en scène de la pièce. Comme on peut s'en douter avec ces deux noms sur l'affiche, on a eu le droit en fait à un gros vaudeville à la limite de l'amant-caché-dans-le-placard mais avec une touche de "modernité".

L'histoire est la suivante : un garçon et une fille de 15-16 ans se sont rencontrés sur internet, l'un habite à Ivry, l'autre à Montreuil et, coïncidence extraordinaire, ils portent tous les deux le même nom, à savoir Martin! Bon, pas si extraordinaire que ça en fait vu que des Martin il y en a des millions mais en plus, leurs pères se prénomment tous les deux Jean! Bon, admettons, des Jean Martin il en existe également plus d'un mais pour parachever le tout, leurs pères sont également tous les deux chauffeurs de taxi! Ces jeunes gens ont décidé de se rencontrer en vrai, la rencontre devant se dérouler dans la maison où habite la fille à Montreuil, mais leurs mères respectives leurs disent de demander d'abord la permission à leur père, le père de la fille devant partir dans 5 minutes et le père du garçon devant rentrer à la maison dans 10 minutes. Informé de la nouvelle, le père de la fille est absolument contre cette rencontre et pour cause, il est également le père du garçon! En effet, Jean Martin, interprété par Jean-Luc Moreau, mène une double vie depuis bientôt 20 ans et a deux foyers, deux femmes et deux enfants qui ne se connaissent évidemment pas! Il a également son meilleur ami Gilbert, interprété par Francis Perrin, connu seulement de sa famille de Montreuil, qui squatte un étage de l'appartement en attendant de trouver un travail. Gilbert doit partir en vacances avec son père en Belgique mais il va devoir repousser un peu son départ car il va devenir, bien malgré lui, le complice de son ami qui veut éviter la catastrophe qui se prépare : le fils Martin n'a pas attendu le retour de son père, qui a perdu du temps avec sa fille, et est en route vers le domicile de Montreuil!

Ok, c'est le gros bordel raconté comme ça mais en fait c'est encore pire sur scène! Les situations rocambolesques s'enchaînent, les comédiens courent partout, les portes claquent, ça gueule... bref la pièce peut rapidement devenir très fatiguante tellement ça fuse dans tous les sens! Mais au final, on a là quand même une pièce bien sympathique si on n'est pas réfractaire aux bons gros vaudevilles. Je ne suis pas particulièrement fan de ce genre mais il faut avouer que l'énergie des comédiens est assez communicative et que la pièce est quand même  bien efficace. Cependant, on peut être bien perdu par moment car il faut dire qu'il y a un décor unique qui représente les deux foyers respectifs et donc il y a quelques scènes qui se passent simultanément dans ces deux foyers. On est d'ailleurs mis dans le bain dès la première scène avec les jeunes gens qui expliquent leur rencontre sur internet à leurs mères assises sur le même canapé (qui représente deux canapés différents si vous avez tout suivi mais même moi je suis perdu par mes explications vaseuses alors je vous en voudrais pas d'avoir pigé que dalle). Bref, "Chat et souris" n'est pas la grande pièce de l'année mais on passe vraiment un bon moment! En tout cas les comédiens semblent bien s'amuser également et se sont tapés quelques fou-rires sur scène.

J'y connais toujours rien mais je vais quand même me prendre des dolipranes.


05 mars 2008

"Héloïse"

Théâtre 3/4

J'y connais rien à la danse, je ne sais même pas danser le pogo, je me rétame toujours par terre à un moment ou à un autre, sachant que le premier moment c'est souvent au bout de 10 secondes et l'autre au bout de 15 secondes. Pourtant, je suis allé voir cette pièce, "Héloïse", au Théâtre de l'Atelier à Paris, une pièce de Patrick Cauvin et mise en scène par Patrice Leconte qui tourne donc autour du thème de la danse. J'y suis allé avec mon frère, ma soeur et son copain et quand nous sommes arrivés dans la salle, force est d'avouer qu'il n'y avait vraiment pas foule, ça m'a changé de toutes les autres pièces que j'ai fait où les théâtres étaient blindés pratiquement à chaque fois. Bon, tant mieux d'une certaine façon, parce qu'à la base nous étions super mal placés sur le balcon, complètement de côté, et là, comme on avait l'étage à nous tout seul, on pouvait se placer où on voulait.

Pour en venir à la pièce, l'action se déroule dans un cours de danse, le "Héloïse et Roméo", tenu seulement par Monsieur Roméo, interprété par l'excellent acteur Rufus. On ne sait pas ce qu'est devenu Héloïse ni même qui elle était vraiment, est-elle partie, est-elle morte, ..? Ce vieux professeur de danse est plus un confident et un psychologue que réellement un professeur et il a de quoi faire avec ses peu nombreux élèves qui ont tous leurs soucis et leurs secrets. Il y a d'abord ce couple, Serafina et Ramos, qui s'entraînent pour un concours de danse européen senior, du moins c'est ce qu'ils disent, mais qui peinent car Serafina est angoissée par le poids des années; il y a Aristide, un enseignant, du moins c'est ce qu'il affirme, qui vient se défouler en dansant du rock; il y a également Madame Delat, un brin aristocrate, qui vient apprendre la valse pour le mariage de sa fille, du moins c'est ce qu'elle raconte, et enfin, il y a Mona, une jeune femme au coeur solitaire qui vient de pousser timidement la porte du cours de danse de Monsieur Roméo pour apprendre à danser autre part qu'au fond de sa boutique de retouches de vêtements.

Comme je l'ai indiqué à demi mots dans l'introduction de cette note, je ne suis pas du tout amateur, même visuellement parlant, de danses du genre tangos, mambos et autres rumbas qui sont très présentes dans cette pièce et pourtant je suis sorti du théâtre tout à fait conquis! Il faut dire que cette pièce est fine, légère voire désuète mais dans le bon sens du terme, c'est-à-dire hors du temps. Bon, l'histoire en elle-même ne m'a pas emballé plus que ça mais il faut rendre hommage aux acteurs qui sont tous excellents et qui font passer un très bon moment! Je trouve qu'au théâtre il y a toujours un acteur plus ou moins faiblard par rapport aux autres mais là ils étaient tous très justes dans leur rôle et puis en plus ils savaient vraiment bien danser pour la plupart. Sinon on est loin de l'univers de "Les bronzés", ici l'humour est tout en finesse et on rigole pourtant assez souvent sans que ce soit évidemment une pièce avec un gag toutes les minutes, très loin de là, mais on ne s'ennuie pas une seconde. Concernant les décors, j'ai l'impression qu'on est souvent bien gâté à Paris parce qu'encore une fois, c'était du bon boulot avec une salle de cours de danses de salon plus vraie que nature.

J'y connais toujours rien mais je recommande chaudement cette pièce que ce soit aux amateurs de danse qu'aux hérétiques comme moi.


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