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Les notes de la catégorie "Théâtre"

04 mai 2008

Dédo au Théâtre Comedy Club

Théâtre 3/4

J'y connais rien aux nouveaux comiques mais l'été d'il y a deux ans, apparaissait une émission sur Canal+ du nom du "Jamel Comedy Club" qui, comme son nom l'indique, était une émission présentée par Jamel Debouzze au cours de laquelle ce dernier nous faisait découvrir quelques jeunes et moins jeunes comiques adeptes du stand-up (je définirai plus loin ce que c'est) qui avaient alors 5-6 minutes pour nous faire rire avec plus ou moins de succès. La plupart de ces comiques étaient issus de l'immigration maghrébine, africaine ou chinoise et si je précise ce détail sans importance c'est parce que la majorité d'entre eux mettaient bien en avant cet état de fait durant leur prestation et leurs gags tournaient essentiellement autour de ce sujet. C'est donc avec surprise que déboulait sur scène une sorte d'OVNI parmi ces jeunes talents en la personne de Dédo, un chevelu habillé en noir mettant lui en avant son appartenance à une communauté quelque peu spécifique, c'est-à-dire à cette race bizarre qu'on appelle "metalleux" et dont je ferais aussi partie d'après ce qu'on me dit dans l'oreillette. On aurait pu croire qu'un comique hardos ne passerait pas du tout auprès du public du "Jamel Comedy Club" bien plus intéressé par le hip-hop que par le rock (Thomas VDB en avait d'ailleurs fait un peu les frais dans cette même émission) et encore moins par le metal. Et pourtant, Dédo avait réussi avec brio à faire rire les spectateurs présents et il réapparaissait à la saison suivante de ce "Jamel Comedy Club" et faisait en plus partie de la grande tournée dans toute la France qui a suivi au contraire d'autres comiques de l'émission qui ont disparu plus vite qu'ils n'étaient apparus.

Mais Jamel Debouzze n'en est pas resté là et a monté très récemment sa propre salle de théâtre, le bien nommé Théâtre Comedy Club, au boulevard Bonne Nouvelle à Paris dans une ancienne salle de cinéma. Les travaux ont été achevés il y a quelques semaines à peine, c'est dire donc combien c'est récent! Et quand j'ai vu que Dédo se produisait gratuitement tous les Samedi à 16h30 dans ce théâtre, il n'en a pas fallut plus pour me motiver! Pourtant, il m'en a coûté beaucoup de devoir quitter ma télévision ce Samedi là sans avoir pu voir la fin de ce magnifique téléfilm franco-américain sur TF1 du nom de "Un tueur aux trousses" ("Quicksand" en VO) au casting totalement improbable puisque se côtoyaient Jean-Pierre Castaldi, Judith Godrèche et... Michael Keaton! Tain, Michael Keaton... le "Batman" et le "Beetlejuice" quoi... dans un téléfilm filmé à la française avec Castaldi... un chef d'oeuvre inloupable donc (même si c'était un truc policier et pas un des télécatastrofilms que j'affectionne tant)! Enfin bon, me voilà donc devant le Théâtre Comedy Club dont l'entrée est vraiment petite, il n'y a guère que les grandes affiches pour Thomas N'Gijol et Fabrice Eboué qui permettent de bien le repérer. D'ailleurs, on voit qu'il y a un traitement de faveur puisque ces deux comiques ont leur belle affiche personnalisée et jouent quasiment tous les soirs en semaine avec l'entrée payante alors que Dédo joue gratuitement juste le Samedi après-midi et il n'y a guère que sur son myspace qu'on peut trouver l'info. 'Fin bon, en même temps il ne bosse pas à Canal+ ni a M6 mais j'espère que le même succès lui arrivera un jour! Je rentre donc dans le théâtre avec mon ami Féfé et il faut traverser un long couloir avant d'accéder à la salle elle-même. Au bout de ce couloir, devant la porte des toilettes, on croise le fameux Dédo qui se préparait visiblement avant de monter sur scène. Je lui lance un petit "bonjour" pour ne pas trop le déranger et ne pas faire mon fan lourd de base puis je rentre dans la salle. Et on peut dire que le cadre est vraiment sympa car on a là vraiment un café théâtre dans la plus pure définition du terme : il y a un bar à l'entrée et on s'installe comme on veut à une des tables qui fait face à une petite scène où se produit l'artiste pendant qu'on sirote sa boisson. J'ai toujours rêvé de voir un spectacle dans ces conditions, dommage que le prix des boissons soit aussi prohibitif (4€ la 1664 en pression) mais bon, il y a pire quand même. En tout cas j'ai été étonné qu'il y ait pas mal de monde présent et pas que des metalleux contrairement à ce qu'on pourrait penser, on était même en minorité. Quand on est arrivé, c'est Yacine, un autre comique du "Jamel Comedy Club", qui était sur scène mais c'était la toute fin de sa prestation donc je ne pourrais pas vraiment en parler.

C'est dans la pénombre et sous le morceau "Progenies of the Great Apocalypse" de Dimmu Borgir que Dédo arrive sur scène en passant au milieu des tables. Il demande d'ailleurs si quelqu'un a reconnu le groupe de la musique d'intro et bien-sûr, j'ai répondu (et oui, un vrai metalleux, y a rien à faire). Du coup il a demandé au serveur de me filer une bière gratuite mais bon, ce dernier m'a un peu oublié et comme je ne suis pas du genre à réclamer... J'avais un peu peur que Dédo nous sorte les même gags que lors de ses passages au "Jamel Comedy Club" et que donc du coup, ça serait moins marrant vu que j'ai du regarder les séquences en question des dizaines de fois. Heureusement, Dédo était bien conscient que tous les gens présents dans la salle étaient dans le même cas et il nous a sorti essentiellement des blagues inédites. Alors il faut expliquer une chose : c'est du vrai stand-up donc il n'y a aucune ligne directrice, pas de mise en scène, ni vraiment de sketchs à proprement parlé. En fait, le comédien est sur scène et nous raconte sans interruption des trucs pendant une heure dans un style qui nous donne l'impression que c'est improvisé. Donc forcément, il y a plein d'idées qui sont balancées et certains trucs marchent et d'autres moins. Mais j'avoue que je me suis marré très souvent et ça fait bien plaisir de voir enfin un comique metalleux sur scène qui permet peut-être de tordre le cou à certaines idées reçues.... ou pas d'ailleurs! On a eu le droit à un petit intermède musical mais pas la chanson "Pour une vie plus douce" (avec le fameux refrain "Tue tes parents") mais une chanson du nom de "C'est pas si grave" tout aussi hilarante! Bref, on ne peut pas vraiment résumer un spectacle de stand-up, toujours est-il que j'ai vraiment bien apprécié l'expérience et en plus, en sortant de scène, Dédo est venu vers moi pour me faire un geste de sympathie donc c'était bien cool!

J'y connais toujours rien mais je retournerais bien voir d'autres comiques dans ce théâtre au cadre donc inhabituel et néanmoins bien plaisant.


"Le dieu du carnage"

Théâtre 2/4

J'y connais rien en théologie mais Jeudi soir je suis allé au Théâtre Antoine à Paris voir la pièce "Le dieu du carnage", écrite et mise en scène par Yasmina Reza avec entre autre Isabelle Huppert parmi les comédiens. L'histoire est celle de Véronique et Michel, un couple qui a convié chez lui un autre couple, Annette et Alain car le fils de ces derniers, Ferdinand, a frappé au visage leur fils Bruno dans un square, lui cassant deux dents au passage. Le but de la rencontre, organisée par Véronique (interprétée par Isabelle Huppert), la mère de la "victime", est de régler cette affaire de manière adulte et courtoise. Cette entrevue qui commençait très bien entre gens a priori de bonne volonté et qui devait ne durer que quelques instants va rapidement partir en vrille et s'éterniser pour aboutir à une véritable hystérie collective! Il faut dire qu'à part Véronique, personne n'a envie d'être là : son mari n'est présent que pour faire bonne figure et fait tout pour retenir son côté caractériel; Alain, le père du "bourreau", avocat de son état, est bien plus préoccupé par une affaire avec un de ses clients, une entreprise pharmaceutique peu scrupuleuse qui a mis en vente un produit aux effets secondaires gênants, qu'il tente de régler vissé à son téléphone portable; la femme de ce dernier fait bonne figure également mais va très vite être exaspérée qu'on mette en cause son éducation et va prendre violemment la défense de son enfant... Le masque de l'hypocrisie va donc se fissurer et éclater, les langues vont se délier et les dialogues et les situations rocambolesques vont s'enchaîner.

Ok, ça fait court comme résumé mais il n'y a pas vraiment à en dire plus car, contrairement à ce que le titre pourrait faire croire, on a là une bonne grosse comédie reposant essentiellement sur du comique de situation. Il n'y a d'ailleurs rien de bien original à ce niveau, on passe un bon moment et on rit souvent mais voilà tout en fait. C'était surtout une occasion de voir Isabelle Huppert sur scène dans une comédie plutôt légèrement cynique mais je pense qu'on l'a connu dans de meilleurs rôles. Par contre, le décor était très sobre mais assez original puisque l'on était dans un salon représenté en gros par un canapé et une table basse mais le mur du fond était un vieux mur fissuré avec des débris par terre, ce qui faisait un contraste assez étonnant.

J'y connais toujours rien mais j'ai bien fait d'attendre que les prix soient enfin bradés pour cette pièce, c'était sympa mais je m'attendais tout de même à mieux avec un tel "casting".


30 avril 2008

"L'antichambre"

Théâtre 3/4

J'y connais rien au siècle des Lumières mais je suis allé voir la pièce "L'antichambre" de Jean-Claude Brisville qui se jouait au Théâtre Hébertot à Paris. La pièce est une fiction contemporaine mais écrite à partir de faits historiques et de personnages qui ont réellement existé au XVIIIe siècle et avec en plus un texte dans un français d'époque. L'histoire se passe dans un temps où le pouvoir ne se tient plus à Versailles mais dans les salons, ces lieux mondains où se réunissent des intellectuels tels que des philosophes pour discuter et échanger leurs idées. Un de ces salons est tenu par Madame de Deffand, une vieille marquise à la grande intelligence et à l'humour cynique, qui est revenue à Paris après un long séjour en province chez son frère Gaspard de chez qui elle a ramené la fille illégitime dans ses bagages, la (en apparence) douce et naïve Julie de Lespinasse. Ce n'est pas par bonté qu'elle accueille ainsi sa nièce chez elle (et qu'elle évite à cette dernière d'être enfermée au couvent) mais uniquement parce que sa vue baisse terriblement et qu'elle a besoin d'une lectrice, notamment pour lui lire les lettres que lui envoie Voltaire. En plus, si cela peut lui apporter l'admiration de ses hôtes pour sa grandeur d'âme, c'est tout benef! Il faut dire que Madame de Deffand n'est pas très portée sur les sentiments et elle n'a réellement un peu d'affection qu'en la personne du président Hénault, ancien conseiller au Parlement de Paris, un petit peu gâteux sur les bords et dur de la feuille mais néanmoins spirituel. Sauf qu'au fur et à mesure du temps, les "amis" de la marquise, dont elle peut faire ou défaire la réputation à sa guise, tels que d'Alembert, Turgot, Diderot (même si on ne peut pas vraiment parler d'ami tellement elle trouve ce dernier sale et grossier), etc... vont n'avoir d'yeux que pour cette Julie, qui va se révéler bien plus ambitieuse qu'il n'y paraissait au départ, et se détourner de Madame de Deffand qui ne deviendra plus qu'un faire-valoir. La chambre de bonne de Julie va devenir pour ainsi dire l'antichambre du salon de Madame de Deffand où tout le monde préfère se réunir. A la fin de la pièce, Julie de Lespinasse sera congédiée par sa tante et ouvrira son propre salon dont on dit qu'il fut quelque part le "laboratoire" de la célèbre Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

Je ne veux pas jouer au vieux critique bobo qui lève le petit doigt en s'exclamant "oh mes amis mais le texte, quel texte! C'est fin, c'est très fin, ça s'écoute sans fin! Quel régaaaaal!" mais franchement, les dialogues étaient vraiment très bien écrit, on dirait vraiment que la pièce a été créée au XVIIIe siècle alors que, comme je le disais, c'est une pièce contemporaine. Du coup, il fallait un peu s'accrocher au début mais on est très vite porté par l'histoire et il y a énormément de répliques très spirituelles qui sont assez jubilatoires et souvent très drôles même si l'histoire vire vers le drame. Les comédiens sont en plus tous excellents, à commencer par Danièle Lebrun qui interprète Madame de Deffand, vraiment impeccable! Pour ce qui est des décors, ils étaient relativement sobres mais réussis et retranscrivaient bien l'ambiance mondaine du XVIIIe siècle, de même que les costumes. Petit détail : ça sentait aussi la cire, ce qui rajoutait une autre touche d'authenticité. Bref, ça faisait bien plaisir de voir une pièce contemporaine de qualité où on ne s'emmerde pas pour autant.

J'y connais toujours rien mais voila une très bonne pièce que je recommande tout à fait. En plus, j'étais super bien placé en plein milieu au troisième rang (et pour pas cher, merci billetreduc!). Il y a juste qu'il y avait deux vieilles pouffiasses derrière moi qui sont arrivées en râlant "gniagniagnia, les sièges sont trop étroits, gniagniagnia et ça sent mauvais..." et qui chuchotaient tout le long de la pièce. On devrait légaliser le baffage de vieilles quand-même!


25 avril 2008

"Les 4 Deneuve"

Théâtre 2/4

J'y connais rien à Catherine Deneuve mais je suis allé voir la bien-nommée "Les 4 Deneuve", une comédie de Mélissa Drigeard et Guillaume Gamain qui se jouait au Théâtre le Mery situé sur la Place de Clichy à Paris, un petit théâtre sympathique si ce n'est qu'on entend le métro passer toutes les 5 minutes et que ça vibre pas mal du coup. Enfin bref, "Les 4 Deneuve" conte les tribulations dans le monde cruel des castings de 4 jeunes comédiennes pour le moins ratées : il y a Félicité, la dépressive sociopathe; Babe (Elisabeth en fait, interprétée par Mélissa Drigeard, la co-auteure de la pièce), la bimbo qui a joué dans une série du nom du "Soleil de l'Amour", ou un truc du genre, et dont le personnage a été tué dès la première saison; Agrippine, l'artiste intello qui rêve de travailler avec Ariane Mnouchkine (spéciale dédicace au Théâtre du Soleil) dont elle a malencontreusement perdu le numéro de téléphone et enfin Candy, la gentille idiote descendue de sa campagne normande et qui n'a pour seule alternative du métier d'acteur que de reprendre la boucherie de ses parents. Après un casting pour des pubs, ces quatre filles vont être oubliées dans la salle d'attente "Catherine Deneuve", une salle avec un fauteuil en forme de baiser et 4 portraits de Deneuve aux murs, et elles vont y rester enfermées toute la nuit. Elles vont donc apprendre à se connaître avec plus ou moins de bonheur et tenter de se motiver ensemble pour réussir un ultime casting qui se déroule le lendemain matin, aidées en cela de leurs prières pour "Sainte Catherine".

J'ai trouvé que la comédie tournait vachement en rond au bout d'une demi-heure, les gags sur les castings devenant un peu trop redondants à mon goût, mais heureusement, vers la fin, la pièce part dans un bon délire qui m'a sorti quelque peu de ma torpeur. J'ai apprécié notamment cette scène très cocasse d'une pièce à l'intérieur de la pièce dans laquelle une des filles s'est faite engager (après un jeu de chaises musicales) en remplacement d'une actrice qui s'est cassé une jambe et ses "copines", devenues ouvreuses, viennent dans la salle (c'est-à-dire parmi nous les spectateurs) pour la voir se débattre dans un one-woman-show totalement ridicule d'auteur engagé et ne lésinent pas sur leurs petits commentaires assassins. La toute fin de la pièce est également assez originale puisque, fortes de leur expérience et parce qu'on est jamais mieux servi que par soi-même, les 4 filles décident de créer et de jouer dans leur propre pièce de théâtre qui n'est tout autre que ces "4 Deneuve" que l'on est en train de regarder... euh, vous suivez? Du coup, elles nous rejouent le début de la pièce mais en inversant leur rôle. Bon ok, je raconte mal, mais c'est pas un métier facile ok??? T'as compris... ou t'as pas compris???

J'y connais toujours rien mais disons que l'on a là une pièce qui ne casse pas vraiment des briques mais qui reste tout de même sympathique grâce à son dénouement assez surréaliste et puis, en plus, certaines des actrices ne sont pas désagréables à regarder ce qui est un argument comme un autre ok???


23 avril 2008

"Ne nous quitte pas"

Théâtre 2/4

J'y connais rien à la psychologie féminine et d'ailleurs, si un mec dit qu'il s'y connaît à ce sujet c'est soit que c'est un menteur, soit que c'est une femme qui s'est faite récemment opérer. Enfin bon, du coup je suis allé voir la pièce "Ne nous quitte pas" de Gil Galliot et Yves Hirschfeld au Théâtre des Mathurins à Paris. J'avais bien envie de voir ce que donnait sur scène Philippe Lelièvre qui joue dans la pièce et que j'appréciais beaucoup dans "La grosse émission" sur la chaîne Comédie! quand il faisait ses improvisations avec Benjamin Rateau (ils avaient même ensuite leur propre émission, "La grosse improvisation" sur la même chaîne, où il faisaient des impros pendant une heure selon des thèmes donnés par le public). C'était en 1999-2001, la meilleure saison de "La grosse émission" à mes yeux, présentée alors par Kad & Olivier, souvenirs, souvenirs... Malheureusement, il semble que Philippe Lelièvre ait fini "professeur" dans cette émission affligeante qu'est la "Star Academy" d'après les extraits que j'ai vu contre mon gré en matant parfois "Le zapping" de Canal+ (je n'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi ils passaient des extraits inintéressants des émissions de "téléréalité" alors qu'à côté ils font du bon boulot).

Revenons donc à la pièce qui commence dans le noir, les rideaux fermés, avec une voix off de femme qui explique à une amie que son couple bat de l'aile et qu'elle ne sait plus où elle en est. On apprendra plus tard que cette femme s'appelle Agnès et elle est mariée avec un certain Paul. Les rideaux s'ouvrent sous les sanglots d'Agnès en fond sonore et apparaissent alors 3 hommes avec des valises à leur pied, sous une pluie battante. En fait ces 3 hommes ne sont pas des humains mais 3 images de Paul qu'Agnès a dans son cerveau : il y a le Paul en tant qu'amant (joué justement par Philippe Lelièvre), le Paul en tant qu'esprit pragmatique et mature et enfin, le Paul en tant qu'être sensible et fragile. La pluie est en fait les larmes d'Agnès et si les 3 personnages ont des valises à leur pied, c'est qu'Agnès s'apprête à quitter Paul et que donc les images qu'elle a de son mari vont finir par être reléguées en tant que simples souvenirs dans les méandres de son moi profond. Mais les 3 Paul sont bien décidés à se battre pour rester totalement présents dans l'esprit d'Agnès, surtout que cette dernière a rencontré un certain Jérémy et qu'elle est sur le point de succomber. Va s'en suivre alors une véritable quête de nos protagonistes dans les couloirs de la psychologie d'Agnès!

Voilà donc une histoire très originale qui tente de traiter de la psychologie féminine avec beaucoup d'humour et sous un point de vue masculin donc forcément, vu le sujet casse-tête, il y avait un risque que seuls les hommes dans la salle rient de bon coeur et que les femmes soupirent "pffff n'importe quoi!" tout le long. Mais en fait, vu les rires féminins assez nombreux, j'imagine qu'il y avait de nombreuses choses vraies dans la pièce que même la mauvaise foi féminine ne pouvait dénier. De plus, les hommes ne sont pas non plus épargnés et s'en prennent pas mal dans la tronche! Il y avait des moments très drôles dans la pièce avec des passages complètement barrés qui me faisaient justement penser à l'humour qu'on retrouvait dans "La grosse émission". Mais au final, je suis un peu mitigé sur la pièce car malgré l'énergie communicative des comédiens, le spectacle s'essoufflait un peu sur la fin et s'étirait un peu trop en longueur à mon goût. Reste que pour l'originalité de l'histoire, le jeu des comédiens et les nombreux moments délirants, cette pièce est à voir!

J'y connais toujours rien et je me demande si j'ai vraiment envie d'y connaître quelque chose un jour, y a de quoi se faire un claquage du cerveau et augmenter sa tension inutilement!


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